Réforme de la fonction publique : "Aucun dialogue social", dénonce FO

En annonçant une réforme, plutôt radicale, de la fonction publique, le gouvernement a un peu plus renforcé l’hostilité des syndicats de fonctionnaires. Sur France Info, Christian Grolier, secrétaire général de FO fonctionnaires, réagit aux annonces faites jeudi 1er février par le Premier ministre Edouard Philippe et Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics.

Les nouvelles annonces gouvernementales qui indignent FO

Recours renforcé aux contractuels, lancement prochain d’un plan de départs volontaires, extension de la rémunération au mérite… Ces premières mesures de la réforme de l’Etat et des services publics décidées dans le cadre du programme "Action Publique 2022" sont tombées jeudi 1er février à l’issue du premier "comité interministériel de la transformation publique". Annoncées par le Premier ministre et le ministre des Comptes et de l’Action publique, ces mesures sont contestées par les fonctionnaires FO. L’ensemble des organisations syndicales de la fonction publique se rencontreront le 6 février.

Une annonce "surprise"

"Ce que souhaite le gouvernement - c’est casser la statut général", a d’abord estimé Christian Grolier. Il dénonce également la méthode du gouvernement qui a "lâché" les réformes par surprise. "Il n’y a aucun dialogue social comme d’habitude, malheureusement, avec ce nouveau gouvernement", regrette le syndicaliste. Un plan de départs volontaires dans la fonction publique n’est pas, selon Christian Grolier,
une nouveauté. "Cela veut tout dire et rien dire. Cela n’invente rien",
insiste-t-il rappelant que cela fait des années que de tels dispositifs sont à la disposition des fonctionnaires. Ces derniers peuvent, "soit de partir plus tôt à la retraite,
soit à un moment donné de partir de façon volontaire de la fonction
publique", a-t-il souligné.

FO participera à la concertation avec le gouvernement "au moins au départ", mais n’exclut pas une mobilisation dans la rue.