Dans une interview avec Le Point, le président de la République a fait le tour de ses projets de réformes : réforme du travail, dans l’éducation, le logement, ...
Emmanuel Macron a détaillé ses projets de réformes dans une interview exclusive avec Le Point. Alors que les critiques déplorent son système de gestion des réformes (avec des ordonnances), le locataire de l’Elysée se défend et affirme ne pas avoir le temps de se "laisser griser ". "Je vais devoir vivre pendant des mois avec l’impatience du peuple.", a-t-il lancé.
Alors que la réforme du code du travail va être dévoilée ce jeudi, le président a souligné qu’il la veut "efficace". "Le but de l’action n’est pas de réformer le code du travail ou de réduire les déficits publics, de transformer la gestion de l’Etat ou de réformer la fiscalité. Ce sont des moyens, des instruments, pour parvenir à autre chose : la libération des énergies (…), qualifiant la réforme de "révolution copernicienne", précise-t-il.
"Nous allons entamer une révolution de l’éducation dès cette rentrée, puis lors de la suivante. Nous ferons en sorte que l’on arrête, par exemple, de faire croire à tout le monde que l’université est la solution pour tout le monde.". En somme, le président prévoit la fin de l’université pour tous.
Pour défendre l’augmentation de la CGS, le président a précisé que "Les contributeurs nets seront les 60% de retraités les plus aisés dont la plupart s’y retrouveront avec la suppression de la taxe d’habitation pour 80% des Français". Emmanuel Macron précise que "Les pauvres d’aujourd’hui sont souvent moins les retraités que les jeunes".
Dans ce grand oral avec Le Point, le président n’a pas manqué d’affirmer que la baisse de l’APL, qui a beaucoup fait jaser, ira plus loin. Il y aura "une transformation profonde qui doit faire baisser les loyers et dans le cadre d’une politique plus globale", rassure-t-il. Pour les étudiants, il prévoit un "gel des coûts des inscriptions, des logements et de la restauration universitaires, une réforme profonde des mutuelles étudiantes et du logement étudiant".
Pour défendre la baisse du nombre de contrats aidés, le chef d’Etat estime qu’ "Il s’agit trop souvent d’une perversion de la politique de l’emploi. Certains sont utiles d’autres non. C’est de la subvention déguisée vers les collectivités locales ou le secteur associatif".
Sévèrement taclé pour avoir baissé le budget de l’Armée, Emmanuel Macron a martelé que malgré cette décision, "Aucune opération n’a été bloquée pour cela. Aucun de nos soldats n’a eu à en pâtir. On a simplement reporté des commandes de matériel". Il n’a toutefois pas manqué de rassurer l’armée, évoquant la révision à la hausse de leur budget dès 2018. Pour lui, l’inquiétude de l’Armée est une "tempête dans un verre d’eau".