Une députée a été interrompue par des cris de chèvre d’un de ses collègues masculins, la semaine dernière. Pour Catherine Coutelle, fondatrice de l’Association des Anciennes Députées, ce comportement jugé sexiste est trop courant à l’Assemblée.
Concernant ces cris de chèvres, Catherine Coutelle déplore dans une interview accordée à RTL : "c’est ridicule mais malheureusement c’est quelque chose de courant". Cet incident s’est déroulé jeudi dernier à l’Assemblée nationale pendant les débats concernant le projet de loi de moralisation de la vie publique.
Aux côtés de deux anciennes collègues, Madame Coutelle – ancienne députée socialiste de la deuxième circonscription de la Vienne – a créé au mois de juin dernier l’Association des Anciennes Députées, déclinaison féminine de l’Association des Anciens Députés qui existe depuis 1978. "On a une Assemblée plus féminine mais pas plus féministe", dit la principale intéressée dans Girls.
Il n’y a jamais eu autant de femmes élues à l’Assemblée, mais malheureusement, il reste encore beaucoup de travail pour faire ’éradiquer’ le sexisme au Palais Bourbon.
"L’Assemblée nationale est une institution qui a été créée par des hommes pour des hommes", affirme Catherine Coutelle avant de poursuivre dans sa lancée que pour les femmes, "il s’agit donc de décrypter les codes et de réussir à s’y imposer".
Actuellement, l’Association des Anciennes Députées compte une trentaine de membres dont deux co-fondatrices Marie-Françoise Courgeau, première Questeure à l’Assemblée nationale, et Martine Lignières-Cassou, ancienne députée des Pyrénées-Atlantiques.
Même si le nom de l’association est ’Anciennes Députées’, toutes les femmes qui participent aujourd’hui à l’Assemblée nationale peuvent s’y inscrire précise Catherine Coutelle, toujours sur RTL.
Salue un gouvernement #paritaire mais regrette l’absence d’un ministère aux #DroitsDesFemmes dédié : l’#EgalitéFH doit rester une priorité !
— Catherine Coutelle (@CCoutelle) 17 mai 2017