En tant que président de la République, Emmanuel Macron veut être un "acteur" et non un "commentateur".
Le mois de juillet n’a pas été de tout repos pour l’exécutif, marqué surtout par la polémique sur la baisse des APL. Une mesure qui n’aurait pas été ordonnée par Emmanuel Macron. Pour mieux gérer sa communication, le président ne compte pas déroger à la règle de "parole rare".
Depuis son élection, Emmanuel Macron a opté pour une communication verrouillée : parole raréfiée, déclarations la plupart du temps sans questions, distance avec les journalistes et priorité à l’image. Mercredi Christophe Castaner, le porte-parole du gouvernement a expliqué qu’Emmanuel Macron "a décidé de ne pas être un commentateur mais un acteur". Le chef de l’Etat veut ainsi mener une communication différente, de celle de ses prédécesseurs, avec les journalistes. "Je comprends que ça puisse agacer, interroger mais j’ai le sentiment qu’il va falloir, pour vous comme pour moi", a-t-il déclaré à la presse, lors du compte-rendu du conseil des ministres.
En baisse de popularité dans les sondages, le chef de l’Etat est resté lui à distance des polémiques qui ont rythmé le mois de juillet, entre la passe d’armes avec le chef d’état-major des armées, la volte-face sur la fiscalité et la baisse controversée des aides au logement. Une stratégie de communication jugée "bonne" par trois quarts des Français, selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting publié fin juin. Dans ce même sondage, deux tiers des personnes interrogées estimaient qu’Emmanuel Macron avait raison de "mettre en scène" sa communication présidentielle.