Marlène Schiappa voudrait permettre aux jeunes parents de transformer leur acquis de l’éducation des enfants en expérience professionnelle, mais sa proposition a suscité plusieurs critiques.
De nombreux jeunes ont eu des enfants assez tôt et se retrouvent sans qualification. La secrétaire d’Etat Marlène Schiappa, auditionnée à l’Assemblée nationale jeudi 20 juillet aurait proposé une validation des expériences des mères, notamment celles "en situation de précarité", en diplôme. Elle estime que cela leur permettrait de réaliser un "parcours diplômant" pour pouvoir d’intégrer le marché du travail.
Réfléchi avec le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, ce dispositif consiste à transformer les expériences acquises par l’éducation des enfants, la parentalité en "CAP petite enfance", un diplôme d’Etat dans l’éducation des jeunes enfants.
Cette annonce a entraîné de nombreux critiques sur les réseaux sociaux, et des personnels de la petite enfance, jugeant qu’il s’agit d’une dévalorisation de leur travail. Une pétition en ligne contestant cette proposition avait même recueilli près de 10 000 signatures. Aurélie Beaudemoulin, se présentant comme "une mère qui se forme au CAP petite enfance" a expliqué qu’un professionnel dans l’éducation fait plus que de la garderie.
En réaction à la polémique, Marlène Schiappa s’est expliquée au micro d’Europe 1, lundi 24 juillet. Elle a indiqué qu’il ne s’agissait pas d’une distribution des CAP petite enfance aux mères, mais d’une réflexion visant à transformer les expériences des jeunes pères et mères sortis du parcours scolaire, sans qualification, en diplôme. Cela, dans le but de valoriser leur CV pour leur faciliter l’intégration dans le marché du travail.