Le "châle" de la députée de Mayotte, Ramlati Ali, crée polémique sur les réseaux sociaux particulièrement dans les milieux d’extrême droite. Victime d’insulte, la députée a tenu à clarifier les choses.
En juin, Ramlati Ali est devenue la première députée féminine de l’île de Mayotte. Sur sa photo officielle publiée sur le site de l’Assemblée nationale, la députée de la République en marche (REM) pose coiffée d’une étoffe suscitant de vives polémiques.
Depuis son élection en tant que députée de Mayotte, de nombreuses personnes se sont indignées de la voir "voilée" à l’Assemblée nationale et notamment sur la photo officielle. L’extrême-droite a dénoncé cette "dérive". Certains s’insurgent et parlent de "violation de la laïcité". Sur Twitter, l’association Résistance Républicaine n’a pas tardé à réagir en dénonçant directement le chef de l’Etat Emmanuel Macron.
Arrivée et photo officielle à l'@AssembleeNat, la députée Socialiste-EnMarche, Ramlati Ali respect-elle la laïcité avec le port du voile ? pic.twitter.com/HTOz2tIyNl
— Aurélien Dutremble (@A_Dutremble) 30 juin 2017
Ramlati Ali, la première voilée à l’Assemblée nationale, étiquetée « en Marche » : salaud de Macron ! https://t.co/Yk2RAP7e1l
— Resistance_R (@Resistance_R) 30 juin 2017
Lundi 3 juillet, la députée de Mayotte a répondu à ses détracteurs au miro de La1ere.fr. Selon elle, son voile a été confondu avec le voile islamique. "Je suis Mahoraise, et je me respecte en tant que Mahoraise. Ce n’est pas un voile, c’est mon châle de Mahoraise. Dans l’hémicycle je me fonds dans la masse", se défend-elle. Elle rappelle qu’elle siège dans l’hémicycle pour "porter les sujets de Mayotte, des Outre-mer et de la nation". Ramlati Ali précise que "tout le monde n’a pas les mêmes opinions" et qu’il "ne s’agit pas d’aller faire un sujet" autour de sa personne.
Les élus ne sont en aucun cas soumis au devoir de neutralité mais doivent naturellement respecter les règles laïques qui découlent de la loi de 1905. Par exemple, s’abstenir de discriminer des citoyens en fonction de leur religion ou ne pas subventionner des associations ou des activités cultuelles.