La victoire de l’ancien Premier ministre Manuel Valls aux élections legislatives est contestée par sa rivale de La France insoumise Farida Amrani. L’ancien locataire de Matignon, lui, soutient qu’il n’y avait aucune irrégularité.
Le feuilleton se poursuit à Evry, dans l’Essonne, où l’ancien Premier ministre Manuel Valls a été élu à l’issue des élections législatives. Sa concurrente de la liste de La France insoumise Farida Amrami affirme détenir des preuves d’irrégularité, notamment des vidéos et des photos qui montrent des "intimidations". Elle est donc arrivée en préfecture ce lundi 19 juin pour demander un recomptage des voix.
Selon l’adversaire de Manuel Valls, qui n’a pas eu gain de cause, même les journalistes ont été exclus du recomptage. Elle raconte avoir passé une "semaine très difficile où plusieurs choses se sont passées". La candidate de La France insoumise aux élections législatives affirme cependant faire confiance à la justice. "La démocratie doit s’exprimer", a-t-elle poursuivi.
Le code électoral ne prévoit pas de recomptage de voix lors d’une élection, car les bulletins sont détruits après le scrutin. L’article 65 sur le dépouillement stipule que, dès la clôture du scrutin, il est procédé au dénombrement des émargements. Ensuite, le dépouillement se déroule de la manière suivante : l’urne est ouverte et le nombre des enveloppes est vérifié. Si ce nombre est plus grand ou moindre que celui des émargements, il en est fait mention au procès-verbal.
Selon toujours le code électoral, les enveloppes contenant les bulletins doivent être regroupées par paquet de cent. Ces paquets sont introduits dans des enveloppes spécialement réservées à cet effet. Dès l’introduction d’un paquet de cent bulletins, l’enveloppe est cachetée et y sont apposées les signatures du président du bureau de vote et d’au moins deux assesseurs représentant les candidats.
Farida Amrami, dont la signature est absente des procès-verbaux, conteste l’élection de Manuel Valls aux élections législatives pour cette raison. En principe, la destruction des bulletins est censée intervenir après la signature du procès-verbal officialisant les résultats. "À l’heure où l’on parle, on ne s’est pas ce qu’il est advenu des bulletins d’Evry. On nous a d’abord dit qu’ils avaient été déchirés, puis ils ont réapparu à une heure du matin", indique le staff de la candidate.
De son côté, Manuel Valls réfute les accusations de Farida Amrami. "Il n’y a eu aucune irrégularité. Il faut accepter le verdict des urnes et respecter la démocratie", dit sur Tweeter l’ancien Premier ministre qui ajoute qu’il n’y a aucune base à la contestation de son élection.
J’invite chacun à respecter la démocratie et le choix des électeurs.Je ne laisserai pas passer la moindre mise en cause de mon élection
— Manuel Valls (@manuelvalls) 19 juin 2017
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