Après la mauvaise plaisanterie d’Emmanuel Macron sur les Kwassa-kwassa, il s’est entretenu lundi avec homologue comorien Azali Assoumani. Ce dernier a assuré que la situation est désormais détendue.
Ce lundi 5 juin, lors de l’entretien au téléphone, après la mauvaise blague du président français qui a engendré un tollé, les deux chefs d’Etat ont convenu de "travailler dans un esprit d’apaisement et de confiance mutuelle". Emmanuel Macron et Azali Assoumani ont prôné l’apaisement. Après cet échange, le président comorien a en effet affirmé que la tension est retombée, en expliquant que le monde ne s’en est plus préoccupé.
Azali Assoumani a confié avoir profité de l’échange de lundi, que l’Elysée a qualifié de cordial, ouvert et constructif, pour établir un plan d’action sur la relation entre les 2 pays. Suivant une structure mise en place sous l’autorité des ministres des Affaires étrangères, une étude sera lancée par les 2 Etats.
A l’issue de leur discussion, les deux chefs d’Etat se sont mis d’accord pour la consolidation de la collaboration entre les Comores et la France, dans tous les domaines, afin d’éviter de nouveaux drames humains.
Pour rappel, le président français, lors de son déplacement en Bretagne a lâché une phrase "choquante" sur les embarcations comoriennes que de nombreux migrants comoriens qui essayaient de rejoindre la Mayotte prennent. Ils connaissent souvent une fin tragique.
En effet, les migrants quittent l’île comorienne d’Anjouan, par le biais des "kwassa-kwassa", des embarcations de fortune, pour se rendre sur l’île de Mayotte de manière illégale. Il arrive parfois que ces gens périssent au cours du déplacement. Selon un rapport du Sénat français de 2012, depuis l’instauration du visa en 1995 par Edouard Balladur, ces traversées ont causé la mort de 7 000 et 10 000 migrants.