La sortie de la liste des candidats de la République En Marche pour les législatives a fait réagir le MoDem et les Républicains.
Les noms des 428 candidats de la République En Marche investis pour les élections législatives ont été dévoilés jeudi. Le chiffre est en baisse par rapport aux 450 annoncés au départ et sur les 577 attendus. La sortie de cette liste a immédiatement exaspéré François Bayrou. Le président du MoDem a alors convoqué le bureau politique de son parti ce vendredi soir. Il souhaite que dans les prochaines heures, un mouvement de raison puisse favoriser des investitures communes. Ces dernières concernent les circonscriptions comme Emmanuel Macron et lui en avaient décidé depuis le premier jour de leur entente. François Bayrou est allé plus loin afin d’obtenir plus que les 70 circonscriptions, dont 35 gagnables, qui lui ont été proposées par Emmanuel Macron. Mais sa requête n’a pas été validée et le MoDem s’est surtout insurgé face au retrait de son parti des circonscriptions réservées aux socialistes.
Face à cette situation, le secrétaire général de la République En marche ! Richard Ferrand a expliqué que des travaux sont en cours afin de permettre la recomposition et la concrétisation du paysage politique. Les Républicains disposés à basculer chez Emmanuel Macron exigent des gages, dont Matignon. La nomination du Premier ministre et les législatives seront donc décisives pour le nouveau président en vue de cette recomposition. La singularité de Manuel Valls, plus vraiment au PS et pas tout à fait chez Macron, est une autre affaire. "Nous prenons acte de cette singularité d’un ancien premier ministre et nous ne cherchons pas à mener la querelle", a confié Richard Ferrand cité par Le Figaro. S’il est élu, l’ancien Premier ministre devra faire ses preuves au service d’Emmanuel Macron. Ce dernier veut surtout éviter l’émergence d’un groupe de frondeurs dans la majorité qu’il espère obtenir en juin.
Après sa victoire au second tour dimanche 7 mai, Emmanuel Macron n’a remporté que la moitié de son pari. Tout va se jouer pendant les élections législatives afin d’obtenir une majorité absolue à l’Assemblée nationale. "On a un sentiment d’approximation. Ils ont récupéré les méthodes à l’ancienne d’un vieux parti de gouvernement", a dénoncé François Baroin. Un constat qui semble contredire les propos de Richard Ferrand qui a longuement insisté jeudi sur le "renouvellement", le respect de "la parité réelle", ou encore "le pluralisme" de la liste des candidats.