Suite aux qualifications d’Emmanuel Macron et de Marine Le Pen à l’issue du 1er tour de l’élection présidentielle, les tractations et le retour sur le terrain en vue de remporter le second tour ont débuté. Avec un objectif en tête : l’Elysée à l’issue du second tour, prévu le 7 mai prochain.
Emmanuel Macron a obtenu 24,01% des voix et 21,30 % pour Marine Le Pen. Si les résultats pour le 1er tour sont désormais connus, tout reste à faire pour le candidat du mouvement en Marche et la candidate du Front national (FN).
Deux candidats que tout oppose, à l’exception d’un souhait commun : succéder à François Hollande pour devenir le ou la nouveau(elle) président(e) de la République.
Et, pour la première fois sous la Ve République, ce second tour de la présidentielle est marqué par l’absence des partis traditionnels, avec l’élimination du candidat de la droite - François Fillon (LR) et de celui de la gauche, en la personne de Benoît Hamon (PS).
Après la qualification pour le second tour, pas le temps de savourer cette première victoire, car l’heure tourne avant la prochaine échéance fixée au 7 mai prochain. La campagne a repris dès le lendemain du 1er tour.
Pour le candidat du mouvement En Marche, des négociations politiques ont débuté depuis hier et se poursuivent ce mardi 25 avril.
La candidate du Front national a quant à elle débuté la nouvelle étape de la campagne en se rendant à son fief électoral du Pas-de-Calais.
À peine les résultats dévoilés au soir du dimanche 23 avril, certains candidats recalés pour le second tour ont pris position en faveur d’Emmanuel Macron.
François Fillon, le candidat Les Républicains, qui a reconnu sa défaite, a appelé à voter pour Emmanuel Macron, pour faire "barrage à l’extrémisme."
Autre défaite, qu’il qualifie lui-même de "défaite historique", celle du candidat du parti socialiste. Benoît Hamon a lui aussi appelé à voter massivement pour Emmanuel Macron.
Du côté des socialistes réunionnais, le maire de Saint-Denis, Gilbert Annette, qui poursuit son soutien en faveur d’Emmanuel Macron, s’oppose aussi à Marine Le Pen : "Il y a une manipulation du Front national sur le problème des étrangers. Le Front National manipule les petites personnes. Si la France quitte l’Europe, elle va couler."
Tandis que d’autres candidats se sont donnés le temps de la réflexion comme Jean-Luc Mélenchon.
Dans l’île, le candidat de "La France insoumise" était soutenu par le Parti communiste réunionnais (PCR).
Si le porte-parole du PCR, Yvan Dejean, souligne ne pas être "le représentant, ni le porte-parole de la France insoumise", il a lui aussi annoncé que pour le deuxième tour de la présidentielle : "Je ferai barrage - avec mes camarades - à l’extrême droite".
Enfin, au moins une candidate a annoncé son intention de voter blanc, à savoir Nathalie Arthaud de Lutte ouvrière.
Face au Front républicain mis en place pour lui faire barrage à l’Elysée, Marine Le Pen n’a pas mâché ses mots, en le qualifiant de "tout pourri."
Un avis naturellement partagé à La Réunion par Jean-Claude Otto-Bruc, secrétaire départemental du FN et soutien de Marine Le Pen.
"Il y aura comme d’habitude un front mais qui est déjà fissuré, on l’a vu aux dernières Régionales. C’est plutôt un front des leurres démocratiques. Ce sont des gens qui font semblant de s’allier pour la démocratie."
Tous les résultats du premier tour de l’élection présidentielle
À La Réunion, Jean-Luc Mélenchon est arrivé en tête du 1er tour de la présidentielle avec 24,53 % des voix, devant la candidate du Front National qui totalise 23,46 % des suffrages sur le département.
Mais dans le détail, Marine Le Pen arrive en tête dans 10 communes de La Réunion.
Le candidat de la France insoumise est en première place dans 9 communes. Emmanuel Macron passe en 1re position dans 3 communes. François Fillon est en tête à Saint-Pierre et Benoît Hamon uniquement à Saint-Joseph.