Les candidats à l’élection présidentielle ont multiplié les phrases choc à l’endroit de leurs adversaires pendant la campagne. Certaines déclarations resteront certainement dans les annales.
Nombreux sont ceux qui se souviennent de l’affirmation du candidat du Nouveau parti anticapitaliste à l’élection présidentielle Philippe Poutou qui accusait celle du Front national Marine Le Pen et celui de la droite François Fillon de "piquer dans les caisses de l’état". Le leader d’En marche ! Emmanuel Macron a, quant à lui, été surnommé "Emmanuel Hollande" par François Fillon. Coup de projecteur sur les phrases chocs qui ont marqué la campagne.
Le candidat de Résistons ! à l’élection présidentielle Jean Lassalle a déclaré au sujet du second tour : "Ce sera certainement Madame Le Pen puisqu’elle est installée d’office, contre moi". Sur BFMTV, le 29 mars, il a dit : "Je tiendrai tête à Monsieur Trump, à Monsieur Poutine, et à quelques autres qui ne se présentent pas sous un regard forcément sympathique, parce que moi, j’ai eu affaire aux ours et aux loups, et aux cavernes". Arrivant en retard au débat de BFMTV, le 4 avril, il a expliqué : "Ma mère a mis 8 jours à me mettre au monde, du coup j’ai été en retard et je n’ai jamais réussi à rattraper ce retard depuis ce jour-là !".
La candidate de Lutte ouvrière à l’élection présidentielle Nathalie Arthaud a déclaré pendant le grand débat de BFMTV, le 4 avril : "Vous discutez euro, franc, mais quand on est mal payé, que ce soit en franc ou en euro, eh bien on reste mal payé". "Quand on entend toutes ces leçons de morale, qui viennent d’en haut, quand on entend Monsieur Fillon dénoncer les cheminots qui sont des privilégiés, dénoncer l’assistanat, alors que lui-même s’accorde quand même des largesses, on va dire, pour être gentil...", a-t-elle encore dit.
Le candidat du Nouveau parti capitaliste à l’élection présidentielle Philipe Poutou a déclaré à l’attention de Jean-Luc Mélenchon, le 1er décembre sur le plateau de l’Emission politique : "Mélenchon, c’est "moi je". On n’a pas besoin de suivre un héros ou un sauveur, soi-disant". "On ne peut pas oublier que c’est le gouvernement actuel qui nous a mis dans la merde", a-t-il encore dit sur LCI le 22 mars. Et à propos de Marine Le Pen, pendant le grand débat de BFMTV, le 4 avril : "Quand nous on est convoqué par la police, nous n’avons pas d’immunité ouvrière. Nous, on y va".
Dans "Candidats au tableau !" sur C8 le 19 mars, le candidat de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon a dit : "Entre Marine Le Pen et moi, il y a un fossé qui s’appelle l’égalité humaine". Il a également dit aux journalistes : "J’ai admiré vos pudeurs de gazelles quand vous dites que la campagne a été polluée par les affaires de certains d’entre nous". Et à propos d’Emmanuel Macron, qui a cité la veille un titre du groupe de rap IAM : "Il y a un type, marrant comme gars : Monsieur Macron. Moi je le trouve drôle. Il leur cite un poème qu’il n’a même pas lu ! C’est fou ! Il leur dit : "Ah, c’est pas ici que je vais vous apprendre qu’on est tous nés sous la même étoile", alors que le poème dit le contraire !".
Au journal télévisé de TF1, le 26 janvier, le candidat de la droite François Fillon a déclaré : "Maintenant je fais du Chirac. Je bombe le torse et je fonce dans le tas !". Il a également dit à son staff : "Le vrai serial killer du pouvoir d’achat des Français, c’est Marine Le Pen". Sur RTL, le 30 mars, il a rappelé : "Là-bas, il y a quelques siècles, un rebelle gaulois, Vercingétorix, infligea une défaite magistrale à Jules César… qui était pourtant le favori des sondages !".
A l’endroit d’Emmanuel Macron, qui était pourtant absent de la primaire, le candidat socialiste à l’élection présidentielle Benoît Hamon a dit pendant le débat d’entre-deux-tours, le 25 janvier : "La gauche, elle commence avec ceux qui se disent de gauche". "Emmanuel Macron, c’est le candidat chimère. La chimère telle que décrite par Homère. Un lion devant, un dragon derrière, une chèvre au milieu... ", a-t-il également dit.
En meeting à Marseille, le 7 mars 2017, Benoît Hamon a déclaré à l’attention de François Fillon :"Vous êtes très fort en soustraction, un peu moins en addition quand il s’agit de votre propre argent". Et à l’attention de Marine Le Pen pendant le grand débat de TF1, le 20 mars : "Que vous soyez une droguée aux pages faits divers, c’est une chose, mais vous êtes candidate à la présidence de la République". Il a également dit "Marine Le Pen joue les victimes alors qu’elle passe son temps à taper sur les immigrés !".
"Fillon arrive tel le vendeur de bougies après l’avènement de l’électricité", a déclaré la candidate du Front national à l’élection présidentielle Marine Le Pen lors d’un petit-déjeuner organisé par BVA, le 8 décembre. Et à l’attention d’Emmanuel Macron : "Vous êtes capables de parler 7 minutes... et c’est le vide absolu". Toujours à propos d’Emmanuel Macron, le 26 mars, à Lille, elle a dit : "C’est en quelque sorte le Jean-Claude Van Damme de la politique. En général on ne comprend rien à ce qu’il dit et à ce qu’il veut, mais lorsqu’on comprend ce qu’il dit, c’est assez inquiétant".
A propos de François Fillon, le candidat d’En marche ! à l’élection présidentielle Emmancuel Macron a déclaré à Talence, le 9 mars : "Ne pensez pas que le triste candidat de la droite, qui marie les réactionnaires et les opportunistes, puisse construire quoi que ce soit". "Madame Le Pen, vous serez gentille, je ne vous fait pas parler, je n’ai pas besoin d’un ventriloque. Je vous assure, tout va très bien", a-t-il également ironisé pendant le grand débat de TF1, le 20 mars.
Le candidat de l’Union populaire républicaine à l’élection présidentielle François Asselineau a déclaré à l’attention d’Emmanuel Macron : "Emmanuel Macron et moi sommes dans le même corps : l’inspection des finances. Or, lui c’est un bébé". Et pendant le grand débat de BFMTV, le 29 amrs, il a encore lancé une pique à l’endroit du candidat d’En marche ! : "Ah, vous êtes toujours d’accord avec tout le monde".
Le candidat de Solidarité et progrès à l’élection présidentielle Jacques Cheminade a déclaré à propos du grand débat de BFMTV : "J’avais l’impression d’assister, un peu comme toute cette campagne prési-den¬tielle, au lieu d’une réflexion, au lieu d’un projet, à une suite d’éjaculations précoces".
Le candidat de Debout la France ! Nicolas Dupont-Aignan a déclaré dans TPMP le 20 mars : "François Hollande est rassrah de rassrah". Il faisait référence à une expression arabe signifiant angoisse, souvent utilisée par Cyril Hanouna. Et à Nice, le 31 mars, il a dit : "Emmanuel Macron est creux comme un tambour et François Fillon, perclus de déshonneur".
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