Le candidat de La France insoumise à l’élection présidentielle Jean-Luc Mélenchon a réagi aux mises en garde répétées de l’actuel locataire de l’Elysée François Hollande quant à sa candidature. Il a également développé son programme.
Le candidat de La France insoumise à l’élection présidentielle Jean-Luc Mélenchon affine ses propositions dans une interview exclusive accordée au site 20 minutes.fr. L’eurodéputé a fait référence à l’ancien président de la République François Mitterrand en réagissant aux mises en garde de l’actuel locataire de l’Elysée François Hollande quant à sa candidature. Il soutient que cela l’indiffère et le favorise, car venant d’un "personnage méprisé à juste titre par un très grand nombre de Français". "Donc comme disait le président Mitterrand, n’offense pas qui veut", a-t-il ajouté.
Quant à la majorité avec laquelle il gouvernera s’il est élu président de la République, Jean-Luc Mélenchon a assuré "ne pas faire du souci". Il a rappelé qu’un président élu sous la Ve République obtient généralement la majorité qui lui convient. "La France insoumise obtiendra une majorité de députés", a-t-il martelé.
Jean-Luc Mélenchon pense travailler avec un gouvernement composé d’un nombre de ministres réduit, mais épaulés par plusieurs hauts-commissaires en mission afin de "sortir de la routine que le pouvoir engendre". Il a affirmé avoir eu cette idée en observant la mission de Martin Hirsch, un haut-commissaire du gouvernement de l’ancien Premier ministre François Fillon. "Cela permet à quelqu’un d’être à l’aise sur une mission précise. Cette formule gouvernementale particulière me paraît adaptée le temps que nous changions de Constitution", a-t-il dit.
Au sujet de l’Europe, Jean-Luc Mélenchon veut renégocier le statut de la Banque centrale européenne qu’il ne veut plus seulement en charge de la stabilité des prix, mais également de l’emploi. Il a également évoqué le protectionnisme aux frontières de l’UE. "Si l’UE a une chance de finir la décennie, c’est en changeant de méthode. Sinon, nous nous en irons", a prévenu le candidat de La France insoumise à l’élection présidentielle.
Jean-Luc Mélechon a admis que son programme économique présente un risque de forte inflation, mais a tempéré en disant que la BCE elle-même essaie d’en créer "en faisant tourner la planche à billets". Selon lui, la banque met en circulation 80 milliards d’Euros tous les mois, sans aucun résultat. Selon lui, la mutualisation de la totalité des dettes souveraines et de cinq points maximum. "J’ai vécu une époque où la France connaissait jusqu’à 10 points d’inflation, et dans le même temps, toutes nos dettes étaient épongées en dix ans", a-t-il rappelé.
A propos de la politique internationale, Jean-Luc Mélenchon a répété que la France n’a aucune raison d’être embarquée dans les guerres voulues par les Américains. L’OTAN, dont il veut absolument sortir, "c’est les Etats-Unis et rien d’autre", a-t-il poursuivi. Il a également accusé Washington d’être agressif avec le monde entier. "Ils engendrent continuellement des conflits. Je n’aime pas plus l’impérialisme américain que je n’aime la volonté de domination de quelque pays que ce soit", a résumé celui qui veut mettre en place une conférence sur la sécurité "de l’Atlantique à l’Oural", en impliquant la Russie.
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