L’obtention d’une double carte d’électeur n’a rien de nouveau lors des présidentielles. Cette année, celui ou celle qui tenterait de profiter de ce bug pourrait payer une facture salée en plus d’un risque d’emprisonnement.
Faute d’une dématérialisation suffisante des moyens de transmission de l’information, certains électeurs à la présidentielle reçoivent deux cartes, voire plus. Ils sont alors dirigés vers deux bureaux de vote différents et peuvent voter deux fois. Déjà en 2012, des citoyens ont alerté ce bug sur les réseaux sociaux. Cette année encore, de nombreux internautes ont affirmé qu’ils sont à la fois inscrits dans leur commune de résidence et dans leur commune d’origine.
Ce dysfonctionnement majeur dans l’actualisation des listes électorales a déjà été pointé en 2014 dans un rapport de l’Inspection générale de l’administration (IGA). A l’époque, ils étaient 506 00 électeurs, soit 1,1 % du corps électoral, à être inscrits simultanément sur deux listes. "86% des communes adressent à l’INSEE des avis d’inscription et de radiation sous forme imprimée", rappelait alors l’IGA. L’inspection a notamment mis en avant la "tâche excessivement lourde" pour les communes et l’Insee dans la mise à jour des listes électorales.
Si le phénomène est assez courant, il n’en demeure pas moins préoccupant. Les électeurs qui seraient tentés de profiter de ce bug démocratique pour doper les chances de leur candidat favori à la présidentielle risquent une punition sévère. Comme le stipule la loi, voter plusieurs fois est passible d’une peine allant de six mois à deux ans d’emprisonnement. Les profiteurs du bug devront par ailleurs payer une amende salée de 15 000 euros.
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J’ai reçu plusieurs cartes d’électeurs dans plusieurs bureaux de vote quel est le fuck
— goliven (@goliven) 1 avril 2017
J’ai reçu DEUX cartes d’électeurs. Une chez moi et une chez mes parents (je n’habite plus chez mes parents depuis 14 ans).
— Florent Guerlain (@ff_ff) 5 avril 2017