Le président de la République François Hollande s’est exprimé en Conseil des ministres au sujet des affaires impliquant les candidats à l’élection présidentielle François Fillon et Marine Le Pen. Il a rappelé son rôle de garant de l’indépendance de la justice.
Le président de la République François Hollande, dont les propos sont rapportés par le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll, s’est montré inflexible au sujet de l’affaire d’emplois fictifs mouillant le candidat de la droite à l’élection présidentielle François Fillon. Il a adopté le même temps à propos d’une autre affaire du même genre impliquant la candidate du Front national Marine Le Pen. Pour le chef de l’Etat, "la France était un Etat de droit, et qu’un Etat de droit ne connaît ni d’exception ni de parenthèse".
François Hollande a également rappelé son rôle de garant de l’indépendance de l’institution judiciaire. Il s’est exprimé avec des mots pesés pendant le Conseil des ministres contre toute mise en cause des magistrats dans le cadre de la campagne présidentielle. Il faisait allusion, sans les nommer, François Fillon et Marine Le Pen.
Pour François Hollande, une candidature à l’élection présidentielle n’autorise pas à "jeter la suspicion sur le travail des policiers et des juges, à créer un climat de défiance incompatible avec l’esprit de responsabilité et, pire encore, à lancer des accusations extrêmement graves contre la justice et plus largement nos institutions".
De son côté, François Fillon a annoncé ce mercredi 15 mars son maintien coûte que coûte dans la course dans l’élection présidentielle en dépit de sa mise en examen dans l’affaire d’emplois présumés fictifs de son épouse et de deux de ses enfants, en dénonçant avec virulence un "assassinat politique". Il y a quelques mois, le chef de l’Etat s’est aussi mis à dos les magistrats après avoir évoqué leur "lâcheté", avant de faire des déclarations apaisantes.
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