Julien Dray, conseiller du président de la République François Hollande, pense qu’un député devrait disposer de 9 000 euros nets par mois. Il avance ce montant minimal pour contrer la corruption.
Julien Dray, conseiller du président de la République François Hollande et fondateur de SOS Racisme, a évoqué un sujet qui ternit la campagne de l’élection présidentielle : la corruption. Il propose une solution, celle de payer les députés 9 000 euros nets par mois et de 3 000 euros de frais divers. Elu député de 1988 et 2012, il a cependant précisé ne pas focaliser ses affirmations autour du cas du candidat François Fillon.
Julien Dray pense que le statut des députés est à revoir et "à moraliser". Selon cet ami de François Hollande, dont les propos sont rapportés par Le Point, la première chose à faire pour lutter la corruption dans les institutions de la République est d’interdire aux parlementaires toute autre fonction que la leur. Il sera donc impossible pour un député ou un sénateur de travailler dans une société de conseil, sauf à titre gratuit. "Je pense, par exemple, aux médecins qui pourraient continuer à opérer pour ne pas perdre la main. Mais, dans ce cas, ils ne seraient pas payés", a-t-il expliqué.
Selon toujours Julien Dray, il faut également empêcher les parlementaires d’employer des membres de leur famille, comme c’est le cas au Parlement européen, afin d’écarter tout emploi fictif. Sa proposition a été confortée par Patrick Stefanini, le directeur de campagne de François Fillon, qui a démissionné.
"Ce dont est victime François Fillon, c’est d’un système qui a été mis en place depuis des années au Parlement et qui consiste à rémunérer ou à accorder des compléments de rémunération aux parlementaires à travers le système des collaborateurs", avait dit Patrick Stefanini sur Europe 1.
Julien Dray propose également que chaque parlementaire puisse bénéficier de la possibilité de recruter trois collaborateurs, mais ceux-ci seraient rémunérés directement par les administrations des deux chambres. Ainsi, il n’y aurait plus d’enveloppes à disposition des élus, comme c’est le cas aujourd’hui.
Suivre l’actualité politique en France.