Le président de la République François Hollande, qui a renoncé à se présenter à sa propre succession, regrette la tournure que prend la campagne. Il n’a pas hésité à le dire aux membres du gouvernement.
Le gouvernement était au grand complet, mercredi 8 mars, pour un conseil exceptionnel convoqué par le président de la République François Hollande. A quarante-cinq jours du premier tour de l’élection présidentielle, il a exprimé son profond mécontentement, rapporte Le Monde. Le locataire de l’Elysée a longuement commenté la campagne électorale, qui "n’a pas vraiment commencé", d’après lui.
Selon François Hollande, la qualité de la campagne de l’élection présidentielle est "assez basse", faisant remarquer que les Français ont du mal à discerner les tenants et les aboutissants. "Ils pensent qu’on ne s’occupe pas de leurs vraies préoccupations", a-t-il ajouté.
Ce n’est pas la première fois que François Hollande exprime son inquiétude par rapport à l’élection présidentielle. Lundi 6 mars, il avait mis en garde contre une possible victoire de la candidate du Front national Marine Le Pen. Il a répété ses propos, estimant que les grands partis se trouvaient dans une situation délicate et ne parviennent pas à trouver de bons arguments.
François Hollande est aujourd’hui convaincu qu’il aurait pu gagner l’élection présidentielle s’il n’avait pas annoncé son retrait de la course, d’après Le Monde. Le locataire de l’Elysée semble prompt à s’exprimer deux mois avant de quitter ses fonctions. En effet, il a également critiqué les primaires qui "ne correspondent pas à la Ve République et aux enjeux".
Pour François Hollande, qui avait été pourtant choisi après une élection primaire en 2011, ce type de scrutin "affaiblit les partis". Il a qualifié les débats d’idée "épouvantable et dangereuse" qui conduit à une égalisation des candidats, y compris celui du Front national.
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