Le président de la République François Hollande, qui ne se porte pas candidat à sa propre succession, est victime d’un "triple parricide" ourdi par trois hommes de son ancienne équipe, d’après un ministre. Cette désaffection aurait entraîné son désintéressement pour le primaire à gauche.
Selon un ministre, qui a préféré rester dans l’anonymat, le président de la République François Hollande a mal vécu le début de l’année. Le ministre en question, qui accompagnait le président lors de son dernier voyage en Amérique latine, a confié au Journal du dimanche que ce dernier a vécu la victoire du frondeur Benoît Hamon à la primaire à gauche comme une "meurtrissure". Le déplacement à l’étranger du locataire de l’Elysée eut lieu en même temps que le premier tour du scrutin.
François Hollande, qui a renoncé à se présenter à sa propre succession à la présidence de la République, a subi un "triple parricide", selon toujours le ministre. C’est l’ancien ministre de l’Economie Emmanuel Macron qui aurait été le premier à frapper, suivi de l’ancien Premier ministre Manuel Valls et enfin le frondeur Benoit Hamon. Les trois hommes faisaient partie de son équipe à un moment ou un autre du quinquennat.
Le ministre soutient que François Hollande n’a pas manqué de marquer publiquement son désintérêt pour la primaire à gauche. C’est la raison pour laquelle il a brillé par son absence lors du premier tour, préférant honorer ses engagements au Chili, puis en Bolivie. Il était en France lors du second tour, mais ne s’est pas déplacé pour voter, estimant qu’en tant que chef de l’Etat, il ne devait pas donner son avis sur une primaire organisée par un parti. Le chef de l’Etat a cependant rencontré Benoît Hamon une semaine après la victoire de ce dernier au scrutin. Il est certain qu’il ne va pas s’impliquer davantage dans la campagne pour l’élection présidentielle.
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