Alors que l’arrestation du jeune Théo a fait des vagues cette semaine, le ministre de l’Intérieur Bruno Le Roux a de nouveau dénoncé l’usage du terme "Bamboula" lors d’interpellations et de contrôles d’identité.
Invité sur Europe1 ce vendredi, le ministre de l’Intérieur Bruno Le Roux est revenu sur certaines pratiques controversées des policiers. Outre le jeune Théo, dont l’arrestation a suscité la polémique, de nombreux jeunes se font traiter de "bamboula" par les policiers. Le locataire de la place Beauvau parle d’un "propos absolument inadmissible" en soulignant qu’il ne tolérera aucune forme de racisme.
Par ailleurs, il a jugé "incroyable" l’usage de ce terme par le porte-parole du syndicat Unité police SGP-FO, Luc Poignant, jeudi sur France 5. Ce dernier avait indiqué : "D’accord, bamboula, ça ne doit pas se dire… Mais ça reste encore à peu près convenable." Le ministre exige de ce fait le respect dans les interventions de la police. Un respect qui doit être des deux côtés, a-t-il ajouté.
Bruno Le Roux est revenu sur le viol de Théo en assurant que la justice fait le nécessaire pour faire toute la lumière sur cette affaire. Alors que la conclusion rendue par l’IPGN met l’accent sur un fait accidentel, le ministre de l’Intérieur ignore si c’est vraiment le cas. Il est par ailleurs au courant des conséquences graves pour la victime en indiquant qu’il revient à la justice de déterminer réellement ce qui s’est passé. Elle décidera ensuite des sanctions appropriées, a-t-il ajouté. Le ministre estime toutefois qu’il a pris toutes les mesures indispensables notamment la suspension des policiers incriminés.
L’arrestation du jeune Théo a également relancé le débat sur les contrôles au faciès, et l’abandon par le gouvernement du récépissé de contrôle d’identité. Bruno Le Roux s’est dit opposé à la mise en place d’un tel dispositif. Le ministre de l’Intérieur propose en revanche les caméras-piétons qui seraient "bien plus performantes" et plébiscitées par les policiers. A cet effet, un décret sortira à partir du 1er mars pour rendre obligatoire le déclenchement de la caméra-piéton lors d’un contrôle, a souligné le ministre.