Vainqueur avec Benoît Hamon au premier tour de la primaire de la gauche Manuel Valls n’a pas perdu de temps pour partir à nouveau en campagne. Dans son discours, prononcé dans la soirée du dimanche, il s’est montré confiant pour le second tour et assure que "rien n’est écrit".
À l’issue du premier tour de la primaire du PS et de ses alliés, les électeurs de la primaire ont choisi d’envoyer en finale Benoît Hamon avec 36,21 % des voix et Manuel Valls avec 31,19 %. Devancé de quelques points, l’ancien Premier ministre s’est montré légèrement menaçant : "le choix entre la défaite assurée et la victoire possible", a-t-il lancé.
Manuel Valls estime que la tendance peut s’inverser lors du second tour, organisé le 29 janvier. Dès dimanche soir, il a pris le devant en s’attaquant aux programmes qui le divisent avec Benoît Hamon. Visiblement exaspéré à l’idée de devoir soutenir, comme le prévoient les statuts de la primaire, cet adversaire dont il ne partage aucune des idées, Manuel Valls a assuré que "rien n’est écrit". "Je l’avais dit : cette primaire était ouverte, rien n’était joué, tout était possible", a-t-il souligné.
"Je suis heureux de me retrouver face à Benoît Hamon car une nouvelle campagne commence, dès ce soir", a réagi l’ancien Premier ministre depuis la Maison de l’Amérique latine. "Un choix très clair se présente désormais à nous, à vous : le choix entre la défaite assurée et la victoire possible, le choix entre des promesses irréalisables et infinançables et une gauche crédible qui assume les responsabilités du pays", a-t-il continué, lançant un appel à la mobilisation pour le second tour, dimanche prochain.
Manuel Valls a notamment pris pour cible la mesure phare de son adversaire : le revenu universel. "Je veux une société du travail […]. Je ne crois pas à une fin du travail qu’il faudrait compenser par une nouvelle allocation", explique-t-il. Manuel Valls clame haut et fort qu’il ne croit pas revenu universel qui implique d’augmenter massivement les impôts "et nos déficits au bénéfice de qui ?", lance-t-il. Pour le candidat au second tour de la primaire de la gauche rien ne vaut "la rémunération du travail", sa seule "conception de la dignité et de la redistribution".