Le président de la République François Hollande a confié à des proches que son renoncement à se présenter à la présidentielle de 2017 n’a pas permis à son ancien Premier ministre Manuel Valls de percer. Il espère revenir dans l’échiquier politique.
On aurait presque oublié que François Hollande est toujours président de la République, mais ce n’est visiblement pas le cas de l’intéressé. En effet, il a confié à des proches qui lui ont rendu visite pour lui adresser une forme d’adieu regretter son choix d’avoir renoncé à se présenter à sa propre succession lors de l’élection présidentielle de 2017. "Il pensait que son retrait permettrait à Manuel Valls de faire une percée. Or, ce n’est pas le cas", confie l’un de ses visiteurs dont les propos sont rapportés par Le Point.
L’ancien Premier ministre Manuel Valls commence sa campagne de la primaire à gauche en vue de l’élection présidentielle de 2017 en cinquième position, derrière l’ancien ministre de l’Économie Emmanuel Macron et l’eurodéputé Jean-Luc Mélenchon, selon le sondage de Centre de recherches politiques de Sciences Po.
"Vous aurez remarqué que je n’ai pas annoncé mon retrait de la vie politique", a encore dit François Hollande. Il a également assuré qu’il connaît le Parti socialiste "sur le bout des doigts" et pense que sa famille politique ne sera peut-être pas en mesure de s’organiser, tiraillée entre son aile droite fidèle à Manuel Valls et son aile gauche. Si le vainqueur de la primaire de la gauche est incapable de faire la synthèse, le chef de l’État pourrait en profiter pour s’imposer.
François Hollande s’accroche sans doute à un scénario victorieux pour la gauche à l’élection présidentielle pour éviter d’avoir à endosser la décomposition de la gauche, selon l’analyse du Point. L’enjeu de la présidentielle ayant traditionnellement un effet domino sur les législatives, le PS doit alors réussir sa primaire pour être capable de battre le Front national et de s’installer comme premier parti de l’opposition.
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