Le candidat de En marche ! à la présidentielle Emmanuel Macron refuse catégoriquement de se soumettre à la primaire organisée par le Parti socialiste malgré le renoncement de François Hollande, parce qu’il n’est "pas là pour s’enfermer dans des querelles de clans".
Alors que le Premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis a appelé, samedi, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon à participer à la primaire de la gauche, l’ancien ministre de l’Economie écarte fermement cette invitation dans le Journal du Dimanche. "Quand on prétend présider aux destinées d’un pays, on n’est pas là pour s’enfermer dans des querelles de clans", explique-t-il.
"La gauche est éliminée du second tour depuis dix-huit mois ! Il n’y en a pas un qui va au second tour ! Pas un ! Quand bien même cette primaire se passerait bien, le vainqueur n’y arriverait pas. Si Arnaud Montebourg sort de la primaire, vous pensez que Valls le soutiendra ? Si Manuel Valls gagne, pensez-vous que les soutiens d’Arnaud Montebourg ou de Benoît Hamon iront derrière lui ?", s’agace Emmanuel Macron au cours de l’interview. Il rappelle que la primaire de 2011 n’a pas permis de "trancher" entre les lignes de François Hollande et Martine Aubry.
"Les députés frondeurs n’ont eu de cesse d’entraver la politique économique de Hollande", constate-t-il, ne voyant dans l’exercice de la primaire que la construction d’un "compromis d’appareil" pas d’une "cohérence programmatique". Rappelant que le scrutin de fin janvier risque d’opposer un "futur ex-Premier ministre" et "un des ministres qu’il a exclus du gouvernement", Emmanuel Macron estime que "cette primaire va juste scénariser un déchirement autour du bilan du quinquennat".