La ministre de l’environnement Ségolène Royal pourrait être une éventuelle candidate à l’élection présidentielle de 2017 pour représenter le Parti socialiste. Une éventualité qui "amuse" la ministre. "Si c’était gagnable, on ne viendrait pas me chercher", a-t-elle lancé au Journal du Dimanche.
Au Parti socialiste, il y en a quelques-uns qui voient en Ségolène Royal un possible recours au cas où François Hollande renoncerait à se représenter à l’élection présidentielle de 2017. Des rumeurs que le Journal du Dimanche voulait confirmer directement. Visiblement, la ministre n’est pas si intéressée que cela. En tout cas pour l’instant.
Pressée par ses soutiens, Ségolène Royal préfère pour l’instant se concentrer sur son "travail". D’autant plus que la ministre de l’Ecologie n’a pas oublié la façon dont l’ont traitée les ténors du PS au moment de sa candidature en 2007. "On cherche quelqu’un pour se sacrifier ; il faut vraiment que la situation soit désespérée pour que ceux qui m’ont combattue me redécouvrent", explique Ségolène Royal au JDD. Et cette dernière d’enfoncer le clou : "si c’était gagnable, on ne viendrait pas me chercher".
L’ancienne compagne et mère des quatre enfants du président prend garde de ne pas se déclarer candidate, et veut "garder l’échéance de décembre" qu’il s’est fixée pour annoncer s’il serait ou non candidat. "Pour l’instant, c’est François Hollande qui est candidat", dit-elle. "J’écoute, j’observe. Ça m’amuse. Je remercie tous ceux qui me propulsent", a-t-elle ajouté.
"Je l’ai dit aux entourages qui poussaient : il faut arrêter de lancer une campagne avant l’heure", a souligné la ministre. Selon elle, "c’est absurde d’anticiper la primaire. Le moment n’est pas venu, il ne faut pas accélérer". Ségolène Royal a martelé durant l’interview que pour l’heure elle veut assurer jusqu’au bout ses fonctions principales. "Mon objectif, c’est de continuer ce que je fais avec la COP et de m’impliquer plutôt à l’international", a-t-elle expliqué, à deux semaines de la COP22, la conférence internationale sur le climat prévue en novembre à Marrakech. Selon le journal, elle brigue le poste de secrétaire général adjoint de l’ONU en charge des questions climatiques.