Invité du Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI ce dimanche, le Premier ministre Manuel Valls s’est dit favorable à la candidature de François Hollande pour 2017. Mais il appelle toutefois à une défense du bilan.
Les différents partis politiques se préparent pour la présidentielle de 2017 et celui au pouvoir n’est pas en reste. "Je pense que trop souvent, on a gagné par défaut dans ce pays", a estimé le Premier ministre Manuel Valls dans le Grand Jury de RTL, LCI et Le Figaro ce dimanche 2 octobre. Le chef du gouvernement insiste sur sa volonté de voir la gauche de nouveau au pouvoir en mai 2017. "Nous-mêmes, peut-être, avons gagné sur l’anti-sarkozysme en 2012", a-t-il indiqué en soulignant vouloir défendre le bilan et le valoriser.
En ce qui concerne la candidature de François Hollande, le Premier ministre a répondu : "Cette décision lui appartient. C’est lui qui a été élu par les Français en 2012. C’est une décision intime, personnelle, dans son rapport avec les Français". En tout cas, Manuel Valls y est favorable. "Je pense qu’on peut gagner à condition de défendre le bilan", poursuit le locataire de Matignon qui reconnaît des erreurs, des manques, des échecs. Le chef du gouvernement n’a pas manqué de rappeler le rendez-vous que François Hollande a fixé aux Français au mois de décembre. Ce sera le moment pour lui de défendre le bilan, assumer le social-réformisme, mais aussi assumer de gouverner dans un monde difficile mais avec ses opportunités. L’annonce de sa candidature sera bien sûr attendue.
Toujours est-il que Manuel Valls veut à tout prix "donner un sens à un nouveau quinquennat", en faisant du maintien de la gauche au pouvoir un moment historique et rare dans cette Cinquième République. "Le problème de la gauche en France c’est qu’elle gouverne cinq ans et puis, parce qu’elle n’assume pas ce qu’elle fait, parce qu’elle n’assume pas les réformes qu’elle a engagées, parce qu’elle se divise, parce que gouverner est difficile (...), à ce moment-là vient le temps du doute, des gens désabusés, qui n’y croient plus", analyse le Premier ministre. Ce dernier s’attaque ensuite au programme de la droite qu’il considère de brutal pour la France. Le chef du gouvernement veut également mener la bataille contre l’extrême-droite.