À quelques mois de l’élection présidentielle, le gouvernement a annoncé que les tracts électoraux en papier seront voués à la disparition au profit d’une version numérique.
Avec la dématérialisation des professions de foi des candidats dans le budget 2017, le gouvernement compte réaliser quelque 169 millions d’euros d’économies. Il a annoncé ce mercredi l’arrêt de l’envoi des tracts électoraux officiels dans leur version traditionnelle papier au profit d’une version numérique. Cette mesure a déjà été évoquée par le passé, mais sa concrétisation n’a jamais eu lieu. Pour l’élection présidentielle de 2017, la numérisation des professions de foi des candidats a été introduite au projet de loi de finances 2017 du gouvernement.
Le gouvernement a pris en compte le coût économique et écologique de l’impression et de la diffusion de millions de tracts à destination des électeurs français. Selon les calculs de l’an dernier, les deux scrutins à venir (présidentielle et législatives) coûteront environ 215 millions d’euros. Ce chiffre a été sorti par les ministères de l’Économie et de l’Intérieur à l’Inspection générale de l’administration et au Contrôle général économique et financier. "Le gouvernement prévoit que l’envoi dématérialisé de la propagande électorale lui permette d’économiser quelque 168,9 millions d’euros", précise Les Échos cité par LCI.
Sur le plan écologique, cette dématérialisation permet de préserver 105 hectares de forêt pour le papier utilisé. Selon nos sources, des règles en matière d’utilisation de papier recyclé ou bénéficiant d’une certification internationale de gestion durable des forêts ont été édictées en 2007, mais n’ont pas réduit la destruction des forêts. Certains candidats comme Jean-Luc Mélenchon ou Nicolas Dupont-Aignan n’ont pas apprécié cette décision en exprimant leur mécontentement sur Twitter.
Hollande veut supprimer l'envoi papier de la propagande électorale aux prochaines élections. Non ! Pas d'économies sur la démocratie !
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 15 septembre 2016
"C'est un coup porté à la démocratie. Cela va privatiser le scrutin, au bénéfice des grands partis" pic.twitter.com/x5oYRLOKEO
— N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) 28 septembre 2016