Les futurs soutiens d’Emmanuel Macron risquent le renvoi du Parti socialiste, prévient le premier secrétaire du parti Jean-Christophe Cambadélis qui rappelle également que le candidat du PS sera celui qui sera élu à la primaire, et personne d’autre.
Le premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis a rappelé que, comme pour le cas d’Arnaud Montebourg, tout membre du Parti socialiste qui soutiendrait le ministre de l’Économie démissionnaire Emmanuel Macron fera l’objet d’une sanction, voire une exclusion.
Jean-Christophe Cambadélis a répété ce qu’il avait dit pour Arnaud Montebourg. Selon les statuts du Parti socialiste, les membres qui soutiennent un candidat autre que celui qui est choisi par le parti risquent l’exclusion, rappelle le site 20minutes.fr.
Il ne s’agit pas de sanctionner les soutiens à Emmanuel Macron, mais d’indiquer que le candidat du Parti socialiste sera celui qui sortira de la primaire, organisée par le secrétariat général du parti, a poursuivi l’entourage de Jean-Christophe Cambadélis, ajoutant que tous les socialistes devront respecter le choix issu de cette primaire, "qu’ils soient pro-Macron ou pro-Montebourg".
Arnaud Leroy, député socialiste des Français de l’étranger, proche d’Emmanuel Macron, a réagi en disant qu’"il ne faut pas se tromper de combat". Il a dénoncé "un effet de manche" pour "masquer la difficulté que rencontre le secrétariat du Parti socialiste à "renouer avec les forces progressistes". "S’ils veulent exclure, qu’ils excluent, c’est une chasse à l’homme parce que vous soutenez un homme" qui fait des propositions, a-t-il ajouté.
Jean-Christophe Cambadélis a adressé au lendemain de la démission d’Emmanuel Macron deux SMS à des cadres du Parti socialiste. Dans le premier, il donne des éléments de langage : "déloyal, malhonnête et sans perspective" et estime que "le président doit être candidat, il sera candidat quoi qu’il en coûte".
Dans le second SMS, Jean-Christophe Cambadélis estime que le mouvement d’Emmanuel Macron, En Marche !, "n’a non seulement pas vocation à être dans la Belle Alliance Populaire mais il refuse de se situer à gauche voire cherche à dissoudre celle-ci dans la droite".