Interrogée sur le rejet des boues rouges déversées par l’usine d’alumine de Gardanne, la ministre de l’Environnement Ségolène Royal assure avoir voulu les interdire, mais que le Premier ministre Manuel Valls a ordonné le contraire.
Les rejets de boues rouges dans les fonds marins des calanques qui bénéficient du statut de parc national menacent l’équilibre écologique, rappelle Yahoo. Ces rejets polluants inquiètent les spécialistes, mais aussi les défenseurs de l’environnement. L’usine Alteo de Gardanne est pointée du doigt.
Interrogée au sujet de ces rejets en mer, la ministre de l’Environnement Ségolène Royal en a attribué la responsabilité au Premier ministre Manuel Valls. Elle affirme avoir voulu y mettre fin, mais que Manuel Valls les a autorisés. "C’est inadmissible", assène la ministre devant la caméra de l’émission Thalassa, diffusée vendredi 2 septembre sur France 3.
En décembre 2015, le préfet de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) a autorisé la société Alteo à poursuivre l’exploitation de ses usines sur le site de Gardanne. Les résidus aqueux résultant de la production d’alumine seront rejetés en mer, et l’autorisation est valide pour une durée de six ans.
Très vite, Ségolène Royal avait dénoncé la décision du préfet. Selon elle, la décision d’interdire ces déchets polluants incombe au chef du gouvernement. "Manuel Valls a pris cette décision. Il a donné l’ordre au préfet, donc le préfet a donné l’autorisation. Je ne peux pas donner un contre-ordre", explique-t-elle.