Des journalistes ont compilé dans un livre les déclarations du président de la République François Hollande au cours de son mandat. Il est vrai que le chef de l’État a beaucoup communiqué sur son action.
Rares sont les présidents de la République encore en exercice à s’être confiés sur leur action, remarque Le Figaro. Les journalistes Antonin André et Karim Rissouli ont rassemblé les déclarations du chef de l’Etat François Hollande dans un livre où l’on retrouve des sujets aussi divers que son Premier ministre Manuel Valls, le ministre de l’Economie Emmanuel Macron, l’ex-président Nicolas Sarkozy ou encore l’élection présidentielle de 2017.
"C’est dur, bien sûr que c’est dur. C’est beaucoup plus dur que ce que j’avais imaginé", n’hésite pas à admettre François Hollande. "J’ai été élu, mais dans le regard de beaucoup de Français, je ne l’étais pas devenu", complète-t-il avant d’estimer que c’est après les attentats de janvier 2015 qu’il est "devenu le président dans le regard de beaucoup de gens". Il raconte avoir appris à ce moment-là beaucoup de choses sur le fonctionnement du gouvernement, dit-il. "Je suis regardé comme le président d’une belle France", ajoute encore François Hollande.
Il est certain que François Hollande fait attention à ce qu’il laissera dans la postérité. "Le drame, c’est quand vous laissez la place et que vos traces sur le sable s’effacent d’elles-mêmes", constate celui qui affirme avoir réglé des questions brûlantes comme l’action de la France au Mali, la réponse aux attentats de janvier et de novembre 2015, le mariage pour tous ou encore la loi Macron. "Une fois qu’on a réglé cette question, on peut tout faire pour poursuivre", ajoute-t-il.
Il s’agit de l’une des promesses que François Hollande a le plus de mal à tenir. Il traîne comme un boulet la fameuse question de l’inversion de la courbe du chômage à laquelle il conditionne sa candidature à l’élection présidentielle de 2017. "L’erreur c’est d’avoir fixé l’échéance avant la fin de l’année comme point d’arrivée", analyse-t-il.
François Hollande révèle avoir fait cette annonce sur l’inversion de la courbe du chômage parce qu’il croyait encore que la croissance serait de 0,7/0,8. Elle sera finalement de 0,1 ou 0,2. "Puis j’ai répété cet engagement lors des vœux le 31 décembre 2012. J’ai eu tort", analyse le président qui lâche : "Je n’ai pas eu de bol ! En même temps, j’aurais pu gagner. Mais ça n’aurait rien changé parce que les gens sont lucides, ils savent que ce n’est pas sur un mois que ça se joue".