Au sein du Front national, le ton est monté deux jours après l’attentat de Nice, particulièrement chez la famille fondatrice. Marine Le Pen a dénoncé samedi les "carences gravissimes de l’Etat dans sa mission première, la protection de nos compatriotes". Quelques heures après, Marion Maréchal Le Pen a visé l’immigration.
La présidente du Front national a vivement critiqué l’action du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve et réclamé sa démission. Marine Le Pen a dénoncé samedi lors d’une conférence de presse au siège de son parti à Nanterre les "carences gravissimes de l’Etat dans sa mission première qui est la protection de nos compatriotes". "Personne ne nous fera croire dans l’objectif de dégager le gouvernement de sa responsabilité que la seule folie humaine expliquerait un attentat terroriste d’une telle ampleur", a-t-elle insisté.
Elle a également critiqué le "fatalisme" et l’argument du "dérangement psychiatrique" pour expliquer un drame comme celui de Nice le 14 juillet. "Personne ne nous fera croire que la seule folie humaine puisse l’expliquer", a-t-elle lancé en accusant les différents gouvernements d’avoir laissé s’installer une "idéologie meurtrière" dans le pays. "Cet attentat d’ailleurs revendiqué par Daesh est la conséquence d’une idéologie meurtrière qu’on laisse se développer dans notre pays. L’idéologie du fondamentalisme islamiste", a-t-elle ajouté.
Sur Facebook Marion Maréchal Le Pen la députée FN du Vaucluse a visé l’immigration. "Les responsables ce sont aussi ceux qui laissent entrer légalement en France chaque année l’équivalent de la ville de Bordeaux en nombre d’immigrés", a-t-elle déclaré. Pour l’élue, l’assimilation est aujourd’hui impossible en France car "s’il est possible d’assimiler des individus, il n’est pas possible d’assimiler des peuples entiers qui apportent avec eux leur culture étrangère et leur religion". L’islam tient une place prépondérante dans son discours : "Si tous les musulmans ne sont pas djihadistes, tous les djihadistes sont musulmans", lance la députée. Elle souhaite "empêcher la fabrication de Français de papiers" en supprimant le regroupement familial et le droit du sol.