Emmanuel Macron a organisé son premier meeting mardi soir à La Mutualité à Paris. Un événement qui n’a pas manqué de susciter la colère de certains ministres.
Face à près de 3 000 personnes, d’après l’organisation du mouvement "En marche !", le ministre de l’Économie Emmanuel Macron a développé ses idées pour 2017 ce mardi soir à La Mutualité à Paris. Pour autant, il n’a pas encore annoncé sa candidature pour l’élection présidentielle de 2017. Ce meeting ne cesse de soulever de nombreuses critiques notamment de la part de ses collègues du gouvernement.
Les premières remarques ont été formulées par la ministre du Logement, Emmanuelle Cosse. Selon cette dernière, les critiques anti-système d’Emmanuel Macron sont un peu faciles "quand on est totalement du système". Elle a ajouté sur le récit de France Info : "je vois qu’il attire des gens qui sont un peu éloignés de la politique". La ministre insiste sur leur rôle qui est de défendre cette gauche actuellement au pouvoir et qu’elle espère le restera.
Le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas a également été pris par le même sentiment d’agacement. Interrogé par BFMTV, le Garde des Sceaux a aussitôt rappelé Emmanuel Macron à l’ordre. "Quand on est ministre, on agit, on ne parle pas au futur, et on ne regarde pas le passé", a-t-il asséné.
Le Premier ministre Manuel Valls a également réagi mardi soir, rapporte 20 Minutes. Sur un ton ferme et quelque peu énervé, le chef du gouvernement a répondu qu’il était temps que "tout cela s’arrête" à la question d’un journaliste qui lui demandait "si un de ses ministres pouvait tenir un meeting politique".
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— Jean-Jacques Bourdin (@JJBourdin_RMC) 13 juillet 2016