Le Premier ministre Manuel Valls est fidèle à sa ligne de conduite malgré la contestation syndicale. Il admet cependant « des erreurs », même s’il assume le bilan de son gouvernement.
Le Premier ministre Manuel Valls reste ferme au sujet des réformes et garde le cap sur l’élection présidentielle de 2017, observe Le Point qui relaye les propos du numéro deux de l’exécutif dans les quotidiens régionaux La Dépêche du Midi et Midi Libre. À propos de la contestation que rencontre la loi Travail, il a affirmé assumer les actions de son gouvernement et a déploré qu’une partie de la gauche ait "vingt ans de retard par rapport aux évolutions du marché du travail, aux changements dans l’entreprise". C’était lors d’un déplacement dans l’Aude sur le thème des services publics. Il a par la même occasion rencontré les viticulteurs.
Manuel Valls a exposé sa vision de la situation actuelle de l’emploi, affirmant que "la norme aujourd’hui, c’est la précarité et le CDD". Pour lui, il n’y a d’autre choix que les réformes. Le "réformisme" qu’il incarne et qui "représente aussi la CFDT" est en train de s’appliquer malgré les contestations des syndicats et au sein du groupe socialiste.
Au sujet d’une victoire de la gauche à l’élection présidentielle de 2017, Manuel Valls a conditionné celle-ci au fait d’assumer le bilan de l’action du gouvernement depuis 2012, mais a admis cependant "des erreurs". Il a également rappelé l’identité la nécessité d’assumer la "social-démocratie à la française".
Manuel Valls a proposé à son camp politique de "se reconnaître dans le progrès social, éducatif, l’innovation, de nouveaux droits pour les citoyens, mais aussi l’autorité, la laïcité et enfin une politique économique que nous portons et qui obtient des résultats". Pour lui, l’élection présidentielle de 2017 ne se joue pas uniquement sur le bilan, mais dans "un monde trouble et instable".
Manuel Valls a estimé que l’électeur choisira un candidat qui permettra à la France de conserver son "modèle social" et "les valeurs de la République". "À l’évidence, ce n’est pas l’extrême droite ni cette partie de la droite qui veut mettre en cause notre modèle, pas plus que cette gauche de la gauche qui nous mène dans une impasse et ne veut pas gouverner", a ajouté le Premier ministre.