La candidate PS Karine Daniel a remporté dimanche 24 avril le siège de député de la troisième circonscription de Loire-Atlantique laissé vacant par Jean-Marc Ayrault depuis son entrée au gouvernement. Avec 55,4% des voix, elle a devancé son adversaire de droite Matthieu Annereau (LR/UDI/MoDem).
Karine Daniel, candidate du Parti socialiste, s’est imposée dimanche 24 avril en marge de l’élection législative partielle organisée dans la 3e circonscription de Loire-Atlantique. Elle a obtenu 55,44% des voix face à Matthieu Annereau (Les Républicains), qui a de son côté réuni 44,56% des suffrages, selon les résultats définitifs. Le scrutin, marqué par un très faible taux de participation de 25,77%, était organisé pour remplacer le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault à l’Assemblée nationale.
Au premier tour, la candidate socialiste avait recueilli 30,41% des suffrages contre 23,54% pour son adversaire Matthieu Annereau. Le scrutin était déjà caractérisé par une forte abstention : 74,51%. Pour le second tour, Karine Daniel avait reçu le soutien du Parti communiste, qui a obtenu 5,04% des voix dimanche dernier. En revanche, Europe Ecologie-Les Verts (EELV), arrivé troisième (17,05%), loin devant le Front national (11,30%), n’a donné aucune consigne de vote pour ce second tour.
C’est la deuxième élection de ce type que le PS remporte, sur les 19 derniers scrutins. "Nos concitoyens font toujours confiance à la gauche lorsqu’elle se fonde sur les politiques locales", s’est félicité Philippe Grosvalet, président du conseil départemental. Le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis s’est également félicité de cette victoire "malgré les consignes de division et les sondages de diversion".
Karine Daniel, 41 ans, était adjointe au maire de Nantes à l’enseignement supérieur et aux relations internationales. Elle tenait également le poste de conseillère métropolitaine. Elle a déjà annoncé, lors de sa campagne, qu’elle démissionnerait de ses fonctions pour se consacrer à temps plein à son mandat de députée. A l’Assemblée nationale, elle voudrait travailler sur les questions économiques, européennes, l’agriculture ou encore l’enseignement supérieur et la recherche. Elle sait qu’elle y arrive en fin de mandat, qu’il reste peu de textes sur lesquels s’impliquer. Mais elle voit plus loin. Karine Daniel compte garder son siège en 2017. "Je ne me dis pas : Je fais juste un an", a-t-elle confié à ses proches.
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