"Le 19 mars est une date qui ne peut pas être retenue comme une date de célébration nationale", a estimé l’ancien Premier ministre François Fillon dans l’émission "Le Grand Jury" RTL-Le Figaro-LCI. Selon lui, la date choisie par François Hollande exprime une "forme de mépris à l’égard des victimes, c’est-à-dire des harkis et des pieds-noirs".
En décidant de célébrer la date du cessez-le-feu de la guerre d’Algérie, François Hollande s’est attiré les foudres de la droite et des harkis. Nicolas Sarkozy a fustigé le choix de François Hollande dans une tribune publiée jeudi sur le site Internet du Figaro. "Pour qu’une commémoration soit commune, il faut que la date célébrée soit acceptée par tous. Or, chacun sait qu’il n’en est rien, le 19 mars reste au cœur d’un débat douloureux", a écrit l’ancien chef de l’Etat.
Dimanche, l’ancien Premier ministre François Fillon est revenu sur cette commémoration. Sur le plateau du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI il a estimé que le choix de commémorer la fin de la guerre d’Algérie le 19 mars est une mauvaise idée. "Le 19 mars est une date qui ne peut pas être retenue comme une date de célébration nationale", a-t-il jugé. Au lendemain du cessez-le-feu, "il y a eu des centaines de milliers de harkis qui ont été massacrés (...) et des centaines de milliers de Français qu’on appelle des pieds-noirs, des Français d’Algérie, qui ont dû tout abandonner, rentrer en France, pour tout reconstruire", a-t-il rappelé.
"Donc célébrer le 19 mars, c’est exprimer à l’égard des victimes, c’est-à-dire des harkis et des pieds-noirs, une forme de mépris, donc c’est une division", a poursuivi François Fillon. Il a notamment fustigé François Hollande de vouloir "faire de la communication" avec "l’histoire de son pays".
Voir notre dossier sur François Fillon