Alors que des manifestations pour protester contre le projet de loi sur la réforme du code du travail sont prévues ce mercredi dans toute la France, le président de la République François Hollande tente d’apaiser la tension : "je pense qu’il faut laisser le temps de la concertation, le temps de la discussion, et que le temps de la décision viendra", a-t-il affirmé.
Lors du sommet France-Italie, mardi 8 mars, le chef de l’Etat s’est exprimé sur la première journée de contestation étudiante et syndicale de ce mercredi contre la loi El Khomri, soulignant qu’"à travers le processus que nous avons lancé depuis plusieurs années de concertations, de dialogue avec les partenaires sociaux mais aussi de réformes qui étaient nécessaires, nous pouvons éviter les ruptures".
François Hollande estime qu’il y a plus grave encore : "c’est quand le pacte social se délite et que rien ne vient le remplacer". Aussi, "il faut laisser le temps de la concertation, le temps de la discussion, et que le temps de la décision viendra", a-t-il affirmé tout en assurant que le gouvernement, à travers ce projet de loi sur la réforme du code du travail, œuvrait à l’avenir des jeunes. "La responsabilité qui est la mienne depuis maintenant quatre ans, c’est de prendre toutes les décisions qui permettront aux jeunes d’avoir plus de stabilité dans l’emploi", a dit le chef de l’Etat. "Ma responsabilité", a-t-il poursuivi, c’est "d’assurer cette sécurité professionnelle pour les uns tout au long de leur vie et une souplesse pour les entreprises pour qu’elles puissent être les plus dynamiques possible".
Le texte devait initialement être présenté en conseil des ministres mercredi, mais face à la fronde des syndicats et d’une partie de la gauche, sa présentation a été reportée au 24 mars afin de favoriser une concertation entre les partenaires sociaux et le gouvernement.
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