Manuel Valls a appelé à voter à droite, soit pour Les Républicains, afin de contrer le Front national dans trois régions : Provence-Alpes-Côte d’Azur, Nord-Pas-de-Calais/Picardie et Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine.
Lundi soir sur le plateau du 20h de TF1, Manuel Valls est revenu sur le résultat inattendu du premier tour des élections régionales. Face à la montée du Front national, le Premier ministre appelle à faire barrage en votant à droite, particulièrement dans trois régions : Provence-Alpes-Côte d’Azur, Nord-Pas-de-Calais/Picardie et Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine.
Le Premier ministre assume ses responsabilités
"Quand on aime son pays, on n’hésite pas et on va droit au but et on appelle à voter pour Les Républicains", a déclaré Manuel Valls. Sans détour il dit assumer ses responsabilités, "c’est la grande différence entre moi et Nicolas Sarkozy", a-t-il indiqué en évoquant le refus du président des Républicains à retirer des candidats d’une liste au profit de la gauche pour contrer le FN. "Il n’y a pas de ni-ni. J’appelle à voter Christian Estrosi face à l’extrême droite, à voter Xavier Bertrand face à l’extrême droite, et Philippe Richert face à l’extrême droite", clame le Premier ministre.
"L’extrême droite divise les Français"
Pour invoquer les électeurs à faire le bon choix au prochain scrutin des élections régionales, dimanche 13 décembre, Manuel Valls s’est lancé dans une définition de la République, selon lui : "Il y a deux conceptions de la République et de la France. Celle exigeante (…) du rassemblement. Et puis il y a celle étriquée de l’extrême droite. L’extrême droite divise les Français, elle veut les jeter les uns contre les autres. Dimanche il va falloir choisir entre ces deux visions", a-t-il affirmé.
La stratégie pour combattre le FN : se retirer pour se rassembler
Le Parti socialiste n’a jamais caché sa stratégie dès le lendemain du premier tour des élections régionales suite à la défaite du parti. Le PS a en effet décidé de retirer ses candidats "dans les régions à risque Front national où la gauche ne devance pas la droite" pour "faire barrage républicain" à l’extrême droite. Seul, Jean-Pierre Masseret, le candidat du Grand Est a décidé de se maintenir. Lundi soir, le Premier ministre lui a exhorté à "ne pas s’accrocher". Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis a également demandé à Jean-Pierre Masseret à se retirer tout en appelant à voter Républicains.
Deux régions à risque
Au Sud, Marion Maréchal-Le Pen qui est arrivée en tête au premier tour des régionales affrontera Christian Estrosi dimanche 13 décembre, car le socialiste Christophe Castaner a retiré sa liste. Au Nord, Marine Le Pen sera face à Xavier Bertrand après le retrait du candidat PS Pierre de Saintignon. Les listes de ces deux candidates frontistes ont remporté plus de 40% des voix au premier tour le 6 décembre.
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