La percée historique du Front national au premier tour des élections régionales a interpellé les politiciens français. Invité sur le plateau du JT de France 2, Nicolas Sarkozy refuse toutes formes de combines, quelle qu’elle soit.
Le Front national s’impose sans conteste sur l’échiquier politique en France après les résultats du premier tour des élections régionales.
Objectif : convaincre les Français que le pays peut s’en sortir
Cette percée historique du parti extrême droite a fait réagir les autres camps. Pour la droite, "toute fusion et tout retrait" est inenvisageable au second tour qui se déroulera dimanche 13 décembre. "Je ne veux pas d’arrangement sur le dos des électeurs. Je ne vais pas faire campagne avec des gens que j’ai critiqués au premier tour", a assuré Nicolas Sarkozy sur France 2. Il a ensuite ajouté que la question actuelle est de pouvoir convaincre les Français que "l’on peut sortir de la situation dans laquelle on se trouve ".
Pas de combines avec le Parti socialiste
Le président du parti Les Républicains a en outre insisté sur le fait qu’il n’y aurait pas de combines avec le Parti socialiste qui a décidé de se retirer dans trois régions. Une décision qui a été toutefois respectée par l’ancien président. "C’est leur choix. Ils l’ont fait sans qu’on ne leur demande rien", a-t-il insisté. Nicolas Sarkozy a ensuite souligné le choix de son parti de maintenir ses listes, car il est convaincu que Les Républicains étaient les seuls à pouvoir rassembler face au FN.
Quid de 2017
Avec cette victoire du FN, les politiciens se projettent déjà vers 2017. Le premier secrétaire du parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis estime que Nicolas Sarkozy veut persuader les électeurs du Front national de "voter à la primaire" de la droite en vue de la présidentielle. "Nicolas Sarkozy a en tête une seule chose (…), sa désignation comme candidat à la présidentielle", a analysé le premier secrétaire sur BFM TV. Selon lui, le président du parti Les Républicains pense qu’avec un dialogue positif avec le FN, le parti de Marine Le Pen "viendra voter à la primaire".