A Moirans, Manuel Valls appelle à la fermeté

Le 20 octobre, la commune de Moirans, dans l’Isère, a été le théâtre d’une scène de violences terribles. Cette nuit-là, des gens du voyage réclamaient la sortie d’un des leurs, emprisonné, pour assister aux funérailles de son frère. Ce dernier a été tué dans un accident à bord d’une voiture volée.

Vendredi, le chef du gouvernement s’est rendu dans la commune de Moirans en compagnie du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve et d’André Vallini, secrétaire d’Etat à la Réforme territoriale et élu de l’Isère. Il y a tenu un discours ferme.

"Ces faits ne resteront pas impunis. La justice fait et fera son travail", a-t-il lancé prévenant que "Parfois, cela prend du temps mais elle fait et fera son travail". Alors que des voitures ont été brûlées et un magasin saccagé, Manuel Valls ne les a pas oubliés. "Il n’y aura aucune impunité et ceux qui se sont livrés à ces actes (...) seront interpellés, poursuivis et sanctionnés. Car ce qui s’est passé (...) ce sont des faits graves de destructions de biens, de violences, de menaces à l’égard d’hommes, de menaces à votre égard, de menaces à l’égard de l’autorité de l’Etat", a poursuivi Manuel Valls.

Dans son discours, le premier ministre a également tenu à rassurer les victimes. Elles "doivent être indemnisées... Il doit y avoir réparation. Il y a la réparation morale, la réparation psychique, c’est pour cela que nous sommes ici mais elles doivent être indemnisées", a-t-il assuré. "Nous n’oublierons pas Moirans", a souligné Manuel Valls qui a également confié savoir "ce que cela veut dire pour une ville d’être un moment stigmatisée".