Manuel Valls intervient à son tour sur les frappes françaises en Syrie qui viennent d’avoir lieu.
Le premier ministre français Manuel Valls a déclaré ce dimanche, en marge de son déplacement dans la Drôme, que les frappes aériennes de la France qui viennent d’avoir lieu en Syrie ciblaient "ces sanctuaires de Daech où sont formés ceux qui s’en prennent à la France". Le chef du gouvernement a indiqué par ailleurs que cette action serait poursuivie "autant que nécessaire".
Dans une courte allocution aux journalistes, Manuel Valls a aussi affirmé : "Nous frappons Daech en Syrie car cette organisation terroriste prépare les attentats vers la France depuis ces sanctuaires" et "nous agissons en légitime défense", tel qu’il est mentionné dans la charte des Nations Unies, mais aussi "de manière autonome, en fonction de nos objectifs, en lien avec nos alliés".
C’est l’Elysée qui a annoncé en premier ce dimanche matin avoir effectué les premiers bombardements en Syrie contre l’Etat islamique. Ces frappes aériennes font suite à l’annonce de François Hollande le 7 septembre, de vols de reconnaissance au-dessus du pays de Bachar Al Assad. Avec son intervention donc Manuel Valls fait le relais de l’Elysée.
Le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, avait indiqué le 18 septembre que les objectifs en Syrie étaient d’en venir à bout de Daech. "Les centres de formation des combattants étrangers n’ont plus uniquement en vue de contribuer aux combats de Daech au Levant, mais pour intervenir en Europe, en France en particulier", a-t-il expliqué
Il s’agit d’un changement de position de la France par rapport à la Syrie. En effet, quand la France a pris l’initiative de prendre part dans la coalition arabo-occidentale dirigée par Washington contre l’EI, elle avait alors affirmé qu’elle se restreindrait au territoire irakien.