Manuel Valls conforte la déclaration de François Hollande de baisser pour la troisième fois consécutive la fiscalité en 2016. Il a toutefois précisé qu’il ne s’agit pas d’une promesse mais d’un engagement.
La baisse de la fiscalité annoncée par le Président de la République, François Hollande, n’est pas une promesse. "C’est un engagement", a déclaré Manuel Valls, au lendemain de la déclaration du chef d’Etat. En déplacement à Bercy, le Premier ministre a confirmé, vendredi, que des ménages en bénéficieront en 2016. Selon François Hollande, cette baisse toucherait environ "9 millions de foyers fiscaux".
Manuel Valls confirme alors que cette baisse est prévue dans la loi de Finances 2016. Cette loi devrait être présentée au conseil des ministres à la fin du mois. Une croissance économique de 1,5% cette année et une croissance beaucoup plus élevée en 2016, permettraient, selon le chef du gouvernement, d’assurer cette baisse de la fiscalité pour la "troisième année consécutive", depuis 2014.
Le volume de cette baisse de la fiscalité n’est pas encore déterminé. Néanmoins, le chef du gouvernement a affirmé que "Plus la reprise sera forte, plus la baisse sera forte en 2016". François Hollande avait indiqué qu’il y aura une baisse d’impôts "quoi qu’il arrive en 2016". Il estime que la croissance économique de cette année sera supérieur à 1%. Ce, en débit de la stagnation de la croissance en France durant le deuxième trimestre de l’année.
Face à ces déclarations tonitruantes de l’Exécutif, l’opposition dénonce "une promesse électorale" à l’approche de la présidentielle de 2017. Le député Républicain des Alpes-Maritimes et non moins président du conseil départemental, Eric Ciotti, s’est dit "stupéfait de l’audace" de du président de la République. "Comment ose-t-il proposer une baisse de la fiscalité alors que c’est lui(le Président, ndlr) qui a augmenté les impôts de plus de 60 milliards ? D’autant plus que la croissance n’est toujours pas au rendez-vous".