Jean-Marie Le Pen a été exclu, hier, du Front national par le bureau exécutif de son parti. Il a été banni de la formation politique qu’il a fondée en 1972, à l’âge de 87 ans.
Un communiqué diffusé en fin de journée, hier, a annoncé que le bureau exécutif du Front national a délibéré et a décidé, à la majorité requise, l’exclusion de Jean-Marie Le Pen comme membre du Front national. Le communiqué du bureau réuni en formation disciplinaire a été relayé par Le Monde ce matin.
"La décision complète et motivée sera notifiée prochainement", ajoute le communiqué. Agé de 87 ans, Jean-Marie Le Pen, qui était président d’honneur du FN, est donc banni du parti qu’il a fondé en 1972. La plus haute autorité du Front national, réunie à Nanterre, a retenu contre lui quinze griefs, notamment ses multiples propos sur les chambres à gaz nazies.
Sur RTL ce matin, Jean-Marie Le Pen a assuré avoir "dépassé le stade de la colère pour atteindre le stade du mépris, même si un assassinat orchestré par sa propre fille n’est jamais réjouissant. Il a parlé d’un "guet-apens, un peloton d’exécution", commandé par sa fille mais "de loin, au téléphone".
"Marine Le Pen n’a pas tué papa elle-même. Elle l’a fait tuer par des sbires. Ça fait sale de tuer son papa", a dit le désormais ex-président d’honneur du Front national. Il a pourtant assuré être toujours président d’honneur du Front national, s’appuyant sur le fait qu’il a été par un congrès, et pas par un simple groupe de personnes.
Jean-Marie Le Pen a rappelé son intention de contester en justice son exclusion du Front national. "C’est moi qui suis le FN", a-t-il répété. Hier, il avait déjà fait savoir qu’il n’entendait pas baisser les bras et qu’il serait présent à l’université de rentrée du parti, à Marseille.
L’eurodéputé Bruno Gollnisch, qui l’avait assisté lors de son audition au siège du Front national, s’est dit " abasourdi" par la décision du bureau exécutif, ajoutant que Jean-Marie Le Pen était "choqué cette décision impitoyable et injustifiée".