Après le traditionnel défilé militaire du 14 juillet, le chef de l’Etat François Hollande a répondu à l’interview présidentielle donnée par Claire Chazal et David Pujadas dans le salon des portraits de l’Elysée.
Les premières questions de cette interview en direct sur France 2 et TF1 concernent la crise grecque dans laquelle François Hollande a été très impliquée. Le président de la République évoque alors le rôle de la France dans la crise en Grèce en soulignant au départ que le rôle de la France "était de faire en sorte que ce soit l’Europe qui en sorte victorieuse". En évoquant l’accord grâce auquel la Grèce est restée dans la zone euro, François Hollande a confié qu’il voulait faire en sorte que la Grèce puisse se redresser. "Je ne dis pas que c’est la France qui a gagné, c’est l’Europe qui a gagné et la France qui a joué tout son rôle", a-t-il résumé.
Restant dans cette crise grecque au cœur de l’actualité depuis plusieurs jours, le président de la République a fait le point sur sa relation avec Angela Merkel et Alexis Tsipras. "Il y a eu une vraie solidarité à l’égard de la Grèce", s’est félicité François Hollande malgré les nombreuses questions que s’est posée la chancelière allemande. En ce qui concerne le premier ministre grec, "il a été courageux", a mentionné François Hollande. La zone euro étant inséparable de la crise grecque, le locataire de l’Elysée a annoncé : "je proposerai que nous puissions aller plus loin sur le gouvernement économique. La France va établir un document pour dire : Voilà ce que nous pouvons faire. Il faudra ensuite aller plus loin, pour avoir un budget de la zone euro."
Avec les négociations qui ont abouti à un accord ce mardi matin, François Hollande a mis l’accent sur le programme nucléaire iranien. Après avoir félicité le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, le chef de l’état a souligné : "l’Iran n’aura pas accès à l’arme nucléaire, nous pourrons vérifier et s’il le faut remettre les sanctions". Si la France veut garantir la paix, elle devra parler avec tous, "mais avec les principes qui valent pour tous", a-t-il expliqué en soulignant de ne pas vouloir faire qu’il y ait une opposition entre l’Iran, pays chiite et d’autres pays sunnites.
En ce qui concerne la menace terroriste à laquelle la France fait face depuis le début de l’année avec les attentats à Paris, François Hollande a rappelé le renforcement permanent des servies de renseignement. Et ce pour "qu’ils puissent travailler en respectant notre liberté", a-t-il ajouté en répondant à la question d’un éventuel dysfonctionnement dans le système de renseignement français. "En revanche, nous devons encore améliorer notre système et c’est le sens de la loi sur le Renseignement", reconnaît le président de la République sur ce texte controversé. En tout cas, François Hollande insiste sur le fait que la France est mobilisée face à la menace terroriste. Estimant que le pays se trouve devant un ennemi, une menace, le chef de l’Etat a souligné que ce degré de surveillance sera maintenu "tout au long de ces prochains mois" et que "rien ne sera relâché".
En ce qui concerne les sujets nationaux, François Hollande a parlé de la question de l’identité, une identité qui se construit, selon lui. Alors qu’il a promis un discours simple et sobre, le président de la République a ensuite survolé les questions économiques en évoquant la croissance, le chômage ainsi que la fiscalité. Enfin, à propos de son éventuelle candidature pour 2017, le chef de l’état a répondu : "non, je ne vais pas ici, annoncer quelle que candidature que ce soit. Nous sommes à deux ans de l’échéance." François Hollande a réitéré que sans baisse du chômage, il ne serait pas candidat.