Le tribunal de grande instance de Nanterre a redonné à Jean-Marie Le Pen son titre de président d’honneur du FN, en annulant par voix de justice sa suspension en tant que membre du parti.
Jean-Marie Le Pen peut se frotter les mains. Le tribunal de grande instance de Nanterre a annulé ce jeudi 2 juillet la suspension de l’octogénaire du Front National. L’on demande alors à ce qu’il retrouve son statut d’adhérent et donc la présidence d’honneur du FN. Et ce, suite au recours qu’il a déposé pour "contester son exclusion", décidé par le "Parlement" du parti présidé par sa fille au mois de mai.
Près d’un mois après la décision du bureau exécutif du FN, Jean-Marie Le Pen a contre-attaqué en Justice. Le 12 juin dernier, le tribunal de grande instance de Nanterre a examiné le recours.
La réaction de la direction du FN sur cette décision du tribunal ne se faisait pas attendre. "La suspension était provisoire jusqu’aux résultats de l’assemblée générale extraordinaire. Ce résultat sera rendu public dans huit jours, donc cela ne change rien à la procédure", a déclaré Marine Le Pen. "Qu’il retrouve sa présidence d’honneur et sa qualité d’adhérent n’a pas beaucoup d’incidences", a souligné le secrétaire général du parti, Nicolas Bay.
La suspension de Jean-Marie Le Pen par le bureau exécutif du FN remonte au début du mois de mai. Ce parlement du parti avait pris la décision à cause de ses déclarations polémiques auxquelles sa fille s’était désolidarisée. C’était, entre autres, le cas de sa qualification "des chambres à gaz" du régime nazi de "détail de l’histoire de la seconde guerre mondiale". Sur ce, la fille a publiquement déclaré son "profond désaccord sur la forme et le fond" avec son père et avait poursuivi qu’"On n’est jamais trahi que par les siens".