Deux soldats français soupçonnés de pédophilie au Burkina Faso ont été suspendu. Une enquête a été ouverte pour agressions sexuelles sur mineurs. Il s’agit d"un fait divers grave", déclare François Hollande.
Alors que le président français effectue une tournée de trois jours en Afrique, au cours de laquelle il se rend dans trois pays : le Bénin, l’Angola et le Cameroun, il est revenu sur le cas des deux militaires français soupçonnés de viol à Burkina Faso.
François Hollande évoque un "fait divers grave" qui diffère toutefois selon lui des actes imputés en Centrafrique à des soldats français et africains des Nations unies. "Cela ne doit pas être mis en rapport avec ce qui s’est passé en Centrafrique", explique le président. Il s’agit, a-t-il admis, d’"un fait divers grave" mais qui ne s’est pas déroulé dans "le cadre d’une opération internationale liée aux Nations unies". "Il s’agit de soldats qui auraient commis des actes de pédophilie et qui doivent en répondre devant la justice française", a conclu François Hollande.
Les deux soldats étaient dans ce pays d’Afrique de l’Ouest pour participer à l’opération antiterroriste "Barkhane", lancée début août au Sahel et conduite par l’armée française. Soupçonnés d’attouchements sur deux petites filles au Burkina Faso, ils sont arrivés jeudi matin en France et ont été aussitôt placés en garde à vue. "Dès que nous avons eu connaissance des faits, le ministre de la Défense (Jean-Yves Le Drian) a immédiatement agi, la justice a été saisie", a souligné le chef de l’Etat lors d’une conférence de presse à Cotonou. "Les deux soldats sont en France pour répondre de leurs actes et y être jugés", a-t-il ajouté.