Les sueurs froides ont été au rendez-vous pour Jean-Marie le Pen en avril 2002. Craignant un déferlement de populistes au cours de cette année, il avait redouté se retrouver à la présidence, un souvenir n’a pas oublié.
La présidence très peu pour Jean-Marie le Pen
Alors que sa carrière politique a été entachée par des différends avec sa fille, Jean-Marie le Pen revient sur les moments intenses de son parcours. L’une des situations qui lui a réellement fait peur se serait déroulée en 2002. C’était le 21 Avril, à son accession au second tour de l’élection présidentielle. Si beaucoup avaient déclaré que Jean–Marie le Pen n’avait jamais voulu réellement prendre le pouvoir, ce dernier vient de l’admettre ouvertement. Avouant avoir craint un soulèvement de vague populiste, Jean-Marie le Pen s’est déclaré angoissé par cette idée. Ayant senti le danger venir de loin, l’homme fort de l’extrême-droite reconnaît avoir eu peur. "Quand vous vous retrouvez dans l’hypothèse d’être président de la République alors que vous n’avez pas l’appareil pour le faire, vous ne trouvez pas que ça puisse susciter légitimement une impression d’angoisse ? Si ce n’est pas le cas, c’est que vous êtes un branleur", déclare-t-il.
La politique actuelle du FN est fausse
Même si autrefois il avait maintenu avoir une chance d’accéder à l’Elysée, l’eurodéputé avoue actuellement ne jamais avoir nourri l’espoir d’une place à la présidentielle. Pragmatique, celui qui n’a jamais dépassé les 18% reconnaît qu’on ne peut accéder au pouvoir avec un score pareil. Et coup de massue à l’encontre de son parti, il a lancé " Marine n’a jamais fait plus, et elle ne fera pas plus demain en faisant un mélange d’UMP et de PS". Il revient alors en quelques mots sur la politique de dédiabolisation actuelle du FN. Pour lui, ceci relève simplement de l’impossible étant donné que c’est une personnalité ancrée dans les valeurs du parti politique.
Une déferlante démographique
La peur n’est pas seulement restée à cet épisode de 2002. Jean-Marie le Pen révèle avec franchise qu’il a toujours peur même actuellement mais cette fois par rapport à une "déferlante démographique qui va submerger l’Europe en provenance d’Afrique". Et de clamer tout haut, " moi je vous garantis qu’ils vont se tuer les uns les autres, ils vont s’égorger, parce qu’il n’y aura pas à manger pour tout le monde. Et puis, ils vont venir ici, ils vont vouloir votre place, ils vont tout vous prendre Ils vont vous défoncer la gueule !". Au-delà de toutes ces menaces et de ces peurs, on retrouve surtout un Jean-Marie Le Pen bien soucieux de tomber dans l’oubli.