François Hollande a inauguré le Mémorial ACTe, à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe. Lors de son discours il annoncé que "la France est capable de regarder son histoire".
Le chef de l’Etat a honoré de sa présence la journée mondiale de commémoration de la traite et de l’abolition de l’esclavage, le dimanche 10 mai en Guadeloupe. L’occasion d’inaugurer le Mémorial ACTe, à Pointe-à-Pitre, l’un des plus grands centre de mémoire au monde dédié à la traite et à l’esclavage. Une cérémonie qui a pris un caractère international puisqu’elle s’est déroulée en présence d’une vingtaine de chefs d’Etats africains ou chefs de gouvernements des Etats de la Caraïbe.
Lors de son discours, François Hollande a mis la France face à son histoire. "La seule dette qui doit être réglée, c’est de faire avancer l’humanité. C’est ce que ce Mémorial (ACTe) nous rappelle", a déclaré le président de la République. "La France toute entière est engagée dans cette reconnaissance au-delà des sensibilités, des philosophies. La France est capable de regarder son histoire, parce que la France est un grand pays qui n’a peur de rien et surtout pas d’elle-même", a affirmé François Hollande. Il a en outre souligné que la vocation du Mémorial ACTe est de "prévenir les fléaux qui menacent" et notamment "le poison du racisme", érigé en grande cause nationale en 2015 en France.
Christiane Taubira, qui a accompagné le président, a critiqué la confusion entre "l’esclavage historique" et l’esclavage moderne. Selon elle, le premier était "codifié régulé" alors que le second n’est "pas un système autorisé". Pour la garde des Sceaux, "on doit combattre l’esclavage aujourd’hui mais la confusion est mauvaise conseillère et en plus elle est l’apanage des imbéciles".