Le Premier ministre a évoqué ce jour son souhait d’accélérer l’adoption de la réforme du droit d’asile. Son délai : "avant l’été".
Ce jeudi 23 avril, Manuel Valls a appelé à ce que la réforme du droit d’asiles soit adoptée "avant l’été, le plus rapidement possible". Il accuse notamment l’opposition de bloquer l’examen du projet de loi "de manière inconséquente". Au Sénat, la réforme divise et la commission des lois a décidé de son côté de se donner un délai supplémentaire "de quelques jours, voire de quelques semaines" pour examiner le projet de loi. Cette décision a été prise suite à un document très critique - et très décrié - de la Cour des comptes révélé lundi par Le Figaro.
Pourtant, Manuel Valls affirme que les délais de traitement des demandes "ont déjà diminué grâce aux réformes que nous avons menées, notamment qui concernent l’OFPRA" (Office français de protection des réfugiés et apatrides). "Et ils doivent diminuer d’autant plus qu’il y a une loi aujourd’hui qui est en train d’être examinée par le Parlement", a-t-il poursuivi, ajoutant : "Il faut qu’elle soit adoptée avant l’été, le plus rapidement possible".
Pour l’heure, la réforme du droit d’asile, qui doit être examinée début mai, suscite de véritables débats. Au cœur de la polémique, le rapport de la Cour des comptes est un document interne dans lequel les magistrats dénoncent un système d’asile "au bord de l’embolie", "pas soutenable à court terme", et dont le coût avoisinerait les deux milliards d’euros annuels. Il chiffre aussi à 1% seulement le nombre des déboutés faisant l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) qui sont effectivement reconduits à la frontière.
Le projet de loi vise à réduire de deux ans à neuf mois le délai de traitement des dossiers, tend également à améliorer les conditions d’accueil des demandeurs d’asile qui ne bénéficient pas tous d’un hébergement.