Pour François Hollande, il n’y a que deux options : soit la France livre, soit elle rembourse.
Le chef de l’Etat français rencontrera son homologue russe ce vendredi à Erevan (Arménie) dans le cadre de la commémoration du centenaire du génocide arménien, rapporte Le Figaro. Il a dit qu’il abordera avec ce dernier des questions de la livraison des navires Mistral que la Russie a commandé à la France.
François Hollande a affirmé que toutes les hypothèses seront étudiées. L’acquis étant que tôt ou tard les deux bâtiments doivent être livrés, puisque la France a reçu à l’avance la somme correspondant à leur commande. Autrement, il faudra rembourser, dit-il.
Le locataire de l’Elysée en est venu à la question au cours du point de presse qu’il a eu avec le président ukrainien Petro Porochenko lors de sa visite officielle en France.
Vladimir Poutine de son côté a affirmé la semaine dernière qu’il importe peu même si la France ne livre pas les Mistrals. La défense russe est au beau fixe malgré l’absence de ces navires, signifie-t-il.
Pour rappel, le gouvernement français a dû suspendre son contrat envers la Russie pour la vente de deux navires Mistral en raison de la dégradation de la situation en Ukraine.
Comme la transaction des Mistrals semble cette fois bel et bien annulée après des mois d’incertitudes, Vladimir Poutine opte toujours pour la diplomatie et demande uniquement le remboursement des sommes payées pour les commandes. "Nous ne voulons pas exiger d’amendes, de compensations extravagantes. Mais les sommes dépensées doivent être remboursées.", a-t-il rappelé. Toujours endigué dans le problème ukrainien, Vladimir Poutine et tout le gouvernement russe commencent à ressentir les retombées des sanctions qui leur sont actuellement affligées par la Commission Européenne.