L’élue frontiste du Vaucluse confirme sa candidature en Paca, mais renie toute alliance avec le fidèle de son grand-père.
Jean-Marie Le Pen a encore surpris, hier, quand il s’est prononcé en faveur de Bruno Gollnisch à la présidence de la région, note Le Figaro ce matin. Marion Maréchal-Le Pen trouve cela ambigu, tout comme le fait qu’il ne l’avait pas présenté comme tel durant leur conversation. "Mais tant mieux car je lui aurais dit, dès le départ, qu’il n’en était absolument pas question", lance-t-elle.
Marion Maréchal-Le Pen n’est pas complètement fermée à l’idée d’un ticket, et il appartiendra à Marine Le Pen de trancher et si elle lui demande, elle le fera. En revanche, elle n’accepterait pas d’en faire un avec Bruno Gollnisch.
La raison est que ça ne correspondra tout simplement pas à Marion Maréchal-Le Pen. Elle dit que ce serait incompréhensible politiquement. "Qu’on le veuille ou non, en termes d’image, il incarne le Front d’une certaine époque, qui me semble un peu révolue", explique-t-elle.
Du fait de son jeune âge, elle espère incarner la génération qui vient et le renouveau. Elle ne se reconnait pas dans la ligne de Bruno Gollnisch, même si elle sait qu’on les met souvent dans le même lot, mais elle assure que c’est un raccourci grossier et faux. Elle se dit du Front national de Marine Le Pen.
Elle affirme avoir dit clairement à Jean-Marie Le Pen qu’elle ne souhaitait pas une candidature sous tutelle. Si elle doit mener cette candidature, elle le ferait avec son équipe et sa façon de faire. Jean-Marie Le Pen était parfaitement d’accord avec cela en lui disant qu’elle ne devrait pas s’inquiéter et qu’il ne pratiquerait pas l’ingérence.
Jean- Marie Le Pen lui avait simplement suggéré de mettre Bruno Gollnisch en position éligible, mais rien de plus. Une chose est sûre : si elle est amenée à prendre la direction de la région, elle démissionnera de son mandat de députée avant 2017.