Les socialistes essaient de montrer un moral optimiste bien que les calculs sur papier annoncent la défaite.
Face au mauvais score du premier tour où la gauche s’est retrouvée troisième après l’UMP-UDI (29.4%) et le FN (25.2%), elle se décide à se rassembler (Le Figaro). Lors du premier tour en effet, c’était le chacun pour soi. Résultat, elle a été éliminée dans 524 cantons aux termes de la journée du 22 mars.
Pour illustrer ce rassemblement Manuel Valls et Jean-Christophe Cambadélis se sont notamment mobilisés dans le Val-de-Marne et la Seine-Saint-Denis, deux fiefs du PCF (Parti Communiste français) et le PS (Parti socialiste) où plane la victoire de la droite.
Et encore, le président de l’Assemblée nationale, homme du PS, Claude Bartolone, le secrétaire national du PCF Pierre Laurent, ainsi que son vis-à-vis chez les écologistes, Emmanuelle Cosse, ont tenu ensemble un meeting départemental à Seine-Saint-Denis jeudi dernier.
Pour ce second tour, la gauche a en course 1234 binômes. Manuel Valls reste optimiste quant à l’issu du scrutin. "Rien n’est joué, la mobilisation est en cours. (…) Les abstentionnistes du premier tour, souvent à gauche, feront sans doute la différence" a-t-il dit.
En coulisse cependant, l’optimiste fait place à la méfiance. D’habitude, la mobilisation est amplifiée au second tour. Face à leur bon score au premier tour, les électeurs de droite qui n’ont pas voté pourraient se réveiller massivement ; puis dans les circonscriptions où les candidats de gauches ont été éliminés, ses électeurs pourraient voter la droite afin de faire barrage au FN.
Selon les calculs, une trentaine à une quarantaine de départements parmi les 61 que la gauche gère sont prévus glisser sous ses mains.