Le Mouvement du Nid crie au scandale après que le projet de loi déjà voté à l’Assemblée nationale a été modifié par le Sénat.
Si le Sénat a déjà rejeté la pénalisation des clients, une de ses commissions examinera un texte se rapportant au délit de racolage passif (20 Minutes). Ce qui fait crier au scandale de retour en arrière jeudi le Mouvement du Nid, un mouvement qui lutte contre le phénomène de la prostitution.
"Les sénateurs ont ainsi annoncé leur intention : ne surtout pas toucher à l’impunité des clients ’prostitueurs’ et rétablir, au contraire, la répression à l’encontre des personnes prostituées", a regretté le Mouvement du Nid.
Il est dit que la commission a modifié en profondeur mercredi soir le texte prévu. En décembre 2013 une proposition de loi sur la lutte contre le système prostitutionnel a été étudiée par les députés, où il était mentionné l’abrogation du délit de racolage (instauré par Nicolas Sarkozy en 2003) et la pénalisation des clients à une amende 1.500 euros.
La commission, présidée par le sénateur UMP Jean-Pierre Vial a donné son feu vert à un amendement réinstaurant le délit de racolage et bloqué un amendement socialiste sur la prohibition de l’achat de l’acte sexuel. Selon la sénatrice socialiste Michèle Meunier, rapporteur, le délit de racolage a été introduit par un amendement en commission spéciale.
Effectivement, la pénalisation des clients a été votée à l’Assemblée nationale en décembre 2013. Le Mercredi 4 décembre, les députés ont approuvé à "une majorité de 268 voix contre 138 (et 79 abstentions) ce texte qui punit l’achat d’actes sexuels d’une contravention de 1 500 euros". Au total, 238 députés socialistes ont voté en faveur de cette proposition de loi ainsi que 11 députés UMP, quatre UDI et la plupart des députés Front de gauche.