Le second tour des élections départementales donnera lieu, dimanche, à 1 614 duels et 278 triangulaires. Un second tour où le "ni-ni" est majoritaire à droite comme à gauche.
Alors qu’en vue du second tour des élections départementales, l’UMP pratique la consigne "ni PS ni FN" et que la gauche appelle à faire front contre le FN, un sondage Ifop pour Europe 1 et Le Figaro montre que les électeurs sont plutôt tentés par la première option. En effet, 60% des électeurs de droite et 62% des électeurs de gauche appliqueront le "ni-ni" dans les cas de duels avec le FN. Une posture que le Premier ministre Manuel Valls n’a pas hésité à qualifier de "faute politique et morale majeure".
Plus explicitement, 60% des électeurs de l’alliance UMP-UDI qui ont voté pour l’union de la droite et du centre au premier tour s’abstiendraient ou voteraient blanc s’ils devaient choisir au deuxième tour entre un binôme de gauche et un binôme du Front national. De même en cas de duel entre la droite et le FN, 62% des électeurs de gauche s’abstiendraient, malgré la consigne de "vote républicain" lancée par leurs chefs, notamment Manuel Valls.
Dans le détail, l’alliance UMP-UDI emporterait entre 970 et 1 110 cantons, contre 560 à 680 pour le PS et ses alliés et 50 à 110 pour le FN. La droite est ainsi donnée largement en tête du second tour des élections départementales qui aura lieu dimanche 29 mars, alors que le FN devrait réaliser une percée notoire. Avec une prévision de 50 à 110 conseillers départementaux, le FN est censé réaliser une performance historique en comparaison à ses scores précédents lors des élections départementales.
Le sondage réalisé entre le 23 et le 24 mars et publié mercredi 25 mars révèle également que la gauche sortirait gagnante dans une majorité de cantons en cas de triangulaires, face à la droite et au FN. La droite serait toutefois en tête en cas de duel dans une majorité de cantons. Dimanche prochain, les candidats au second tour des élections départementales s’affronteront à travers 1 614 duels et 278 triangulaires.
L’enquête a été menée du 23 au 24 mars auprès d’un échantillon de 1.902 personnes inscrites sur les listes électorales, extrait d’un échantillon de 2.006 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (hors ville de Paris et métropole de Lyon) des cantons non remportés au premier tour des élections départementales de 2015. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée).